REPORTAGE VIDÉO - Le Dal 38 et le Front contre les expulsions ont mené une nouvelle action ce mardi 25 juin. Leur cible ? Le siège de l'Union nationale des propriétaires immobiliers (UNPI) taxée d'être un « lobby pro-expulsions ». L'UNPI a en effet obtenu que la préfecture de l'Isère attaque l'arrêté anti-remise à la rue arraché à la Ville de Grenoble. Le tribunal administratif de Grenoble doit rendre sa décision ce mercredi 26 juin.
Une dizaine de manifestants de l'association Droit au logement de l'Isère et du Front contre les expulsions se sont rassemblés devant le siège de l'Union nationale des propriétaires immobiliers de l'Isère (UNPI 38), ce mardi 25 juin, pour dénoncer le « lobby pro-expulsions » que représentent à leurs yeux les propriétaires immobiliers privés.
Le contexte ? Celui du récent arrêté municipal anti-remise à la rue sans proposition de relogement, attaqué par la préfecture de l'Isère devant le tribunal administratif (TA). Sous la pression de l'UNPI, estiment les militants. Et pour cause. Ses membres n'avaient pas hésité à se prévaloir d'une « prise en otage des propriétaires » pour poser la question de la légalité de l'arrêté.
« Deux poids, deux mesures »
De quoi faire rager le Dal 38 et le Front contre les expulsions, soutenus par de nombreux locataires et associations. Ces derniers dénoncent « deux poids deux mesures ». Ils s'insurgent en effet contre « une minorité de propriétaires-bailleurs qui obtiennent en moins de quinze jours qu'un nouveau droit soit attaqué ». Avec, de l'autre côté, « un mouvement de mal-logés, sans-abris et locataires que le préfet n'a jamais reçus ».
Dans l'intervalle, la procédure a suivi son cours. La Ville de Grenoble a comparu ce 24 juin devant le tribunal administratif de Grenoble. Quant au jugement, il est attendu pour ce mercredi 26 juin.
Retour en images sur cette nouvelle action qui a duré un peu plus d'une heure et s'est déroulée sans incidents. Non sans qu'une représentante de l'UNPI 38 ait passé un long moment à discuter avec les manifestants et à écouter leurs arguments.
Joël Kermabon