Élus locaux, poli­tiques natio­naux… et por­trait d’Emmanuel Macron au bar­rage de Saint-Égrève samedi 15 juin

Élus locaux, poli­tiques natio­naux… et por­trait d’Emmanuel Macron au bar­rage de Saint-Égrève samedi 15 juin

FIL INFO — Des élus locaux, des per­son­na­li­tés poli­tiques et des mili­tants se sont ras­sem­blés devant le bar­rage de Saint-Égrève, samedi 15 juin. Mais aussi des acti­vistes, accom­pa­gnés d’un invité sur­prise : le por­trait d’Emmanuel Macron. Objectif du mou­ve­ment orga­nisé par des syn­di­cats et col­lec­tifs ? Dénoncer la pri­va­ti­sa­tion des bar­rages. Un terme que refuse la par­le­men­taire isé­roise Émilie Chalas, qui défend la néces­saire « ouver­ture à la concur­rence du renou­vel­le­ment des conces­sions ».

Les mani­fes­tants contre la pri­va­ti­sa­tion des bar­rages réunis à Saint-Égrève samedi 15 juin comp­taient dans leurs rangs un invité inat­tendu en la per­sonne d’Emmanuel Macron… ou plus pré­ci­sé­ment de son por­trait. Les acti­vistes d’ANV-Cop21 ont en effet pro­fité de l’oc­ca­sion pour bran­dir le por­trait décro­ché en avril 2019 des bureaux de l’Hôtel de Ville de Poisat, au cours d’une opé­ra­tion bap­ti­sée « Sortons Macron ».

Le portrait d'Emmanuel Macron brandi durant le rassemblement au barrage de Saint-Égrève © ANV Cop21

Le por­trait d’Emmanuel Macron brandi durant le ras­sem­ble­ment au bar­rage de Saint-Égrève. © ANV Cop21

Le sym­bole est double : les mili­tants écrivent vou­loir « faire sor­tir le pré­sident de sa tour d’Ivoire et lui mon­trer qu’un grand nombre de citoyens se mobi­lisent contre sa poli­tique sociale et envi­ron­ne­men­tale »… mais aussi rap­pe­ler les consé­quences de la “réqui­si­tion” du fameux por­trait. En l’oc­cur­rence, une garde à vue et un rap­pel à la loi pour neuf membres d’ANV-Cop21 et le jour­na­liste indé­pen­dant Stephan Pull.

L’occasion de dénon­cer « une répres­sion impor­tante »

C’est suite à une plainte dépo­sée par Ludovic Bustos, maire de Poisat et vice-pré­sident de la Métro aux Espaces publics et à la Voirie, que les acti­vistes (et le jour­na­liste) avaient été convo­qués par les forces de l’ordre. Organisées dans 52 autres villes de France, l’o­pé­ra­tion « Sortons Macron » a conduit à 60 gardes à vue, 50 per­qui­si­tions et 10 pro­cès, dénombre le mou­ve­ment ANV-Cop21. Qui ne manque pas de dénon­cer « une répres­sion impor­tante ».

Éric Piolle protège Delphine Batho des gouttes en plein discours © Antoine Back - Facebook

Éric Piolle pro­tège Delphine Batho des gouttes en plein dis­cours © Antoine Back – Facebook

Outre le por­trait d’Emmanuel Macron, d’autres élus et poli­tiques par­ti­ci­paient au ras­sem­ble­ment, en chair et en os. À com­men­cer par le maire de Grenoble Éric Piolle, son adjoint Pascal Clouaire et son conseiller muni­ci­pal Antoine Back. Sans oublier le pré­sident du SMTC Yann Mongaburu, le séna­teur de l’Isère Guillaume Gontard. En pas­sant par le secré­taire dépar­te­men­tal du PCF Jérémie Giono, et même l’an­cienne ministre de l’Écologie Delphine Batho.

Pas de pri­va­ti­sa­tion mais une ouver­ture à la concur­rence, juge Émilie Chalas

Sans sur­prise, la dépu­tée LREM de l’Isère Émilie Chalas n’é­tait, elle, pas parmi les mani­fes­tants. La par­le­men­taire n’a tou­te­fois pas man­qué de se rap­pe­ler à leur bon sou­ve­nir via un com­mu­ni­qué émis pour dénon­cer « des pos­tures et des oppo­si­tions de prin­cipe ». Et affir­mer que « les bar­rages ne seront pas pri­va­ti­sés », mais sou­mis à une néces­saire « ouver­ture à la concur­rence du renou­vel­le­ment des conces­sions ». Tout en res­tant pro­priété de l’État.

Emilie Chalas, députée de l'Isère. © Yuliya Ruzhechka - Place Gre'net

Émilie Chalas, dépu­tée de l’Isère. © Yuliya Ruzhechka – Place Gre’net

« Personne ne sou­haite dila­pi­der notre patri­moine hydro­élec­trique qui res­tera un pilier de la poli­tique éner­gé­tique de la France », écrit encore la dépu­tée de la 3e cir­cons­crip­tion du dépar­te­ment. Non sans oublier de men­tion­ner ceux qui, selon elle, « au tra­vers de leurs accu­sa­tions poli­ti­ciennes ou dog­ma­tiques, esquivent le débat de fond qui est celui des moyens néces­saires pour par­ve­nir à notre sou­ve­rai­neté éner­gé­tique, qui est euro­péenne et non franco-fran­çaise ».

FM

Florent Mathieu

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