FOCUS - L'Alliance citoyenne de l'agglomération grenobloise s'est invitée avec des locataires de Grenoble Habitat au siège du bailleur social, le jeudi 23 mai. Une opération « chaises vides » pour dénoncer ce qu'elle considère comme un refus du dialogue de la part de Grenoble Habitat. Face à sa proposition de créer des assemblées citoyennes, la direction du bailleur rappelle, de son côté, que des représentants élus de locataires figurent au conseil d'administration de la société.
L'Alliance citoyenne de l'agglomération grenobloise ne pratique pas que la défense du burkini dans les piscines municipales de Grenoble. Elle veut également interpeller les bailleurs sociaux. C'était le cas le jeudi 23 mai, lorsqu'une vingtaine de locataires de Grenoble Habitat ont investi le siège du bailleur pour une opération « chaises vides ». Objectif ? Dénoncer ce qu'ils considèrent comme un manque de dialogue de la part de la direction comme de la présidence de GH.
L'Alliance citoyenne est coutumière des actions au siège de Grenoble Habitat, comme ici en octobre 2018 © Alliance citoyenne
L'Alliance citoyenne explique, en effet, se battre depuis plus d'un an pour la mise en place d'une « assemblée du rendre-compte » qui mettrait en lien direct les administrateurs de Grenoble Habitat et les locataires. « Depuis trois mois, les locataires n’ont essuyé que des refus à leur proposition d’assemblée, ce en parfaite contradiction avec les valeurs prônées par Grenoble Habitat et la mairie de Grenoble », dénonce-t-elle dans un communiqué.
Des représentants de locataires dans les instances de Grenoble Habitat
Pourquoi la mairie de Grenoble ? Parce que la présidente de Grenoble Habitat est Maryvonne Boileau, par ailleurs conseillère municipale de Grenoble. Pour mieux marquer l'absence de réponse à leur demande, les militants et locataires avaient prévu trois chaises vides, une pour chaque personne manquante. Et n'ont pas manqué de relayer leur action via un Facebook Live, avec lecture de témoignages de locataires mécontents.
Les locataires ne sont pas exclus du dialogue, réfute pour sa part Didier Martin, directeur du patrimoine et de la gestion locative de Grenoble Habitat. « Chez nous, le dialogue existe », assure-t-il… tout en reconnaissant ne pas avoir répondu au courrier de l'Alliance citoyenne.
Il était en revanche présent à la rencontre des militants lors de l'action « chaises vides », aux côtés du directeur général Éric Bard. Contrairement à Maryvonne Boileau, absente au rendez-vous.
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