DÉCRYPTAGE – C’est une première à Grenoble. Le conseil municipal vient d’adopter une délibération pour améliorer « la cohabitation piétons cycles » qui s’appuie sur les préconisations d’une trentaine de citoyens, dont la majorité tirée au sort, réunis dans un atelier de projet. Une nouvelle manière de donner du pouvoir d’agir aux habitants et d’infléchir les politiques publiques ? Vraisemblablement… mais jusqu’à un certain point.
Constitué d’une vingtaine de citoyens pour la plupart tirés au sort, le premier atelier de projet mis en place par la Ville de Grenoble a présenté ses travaux lors du conseil municipal du 13 mai dernier.
« Cette instance, appelée également jury citoyen, existe dans de nombreux pays. C’est une première pour la Ville de Grenoble ! », s’est félicité Pascal Clouaire, adjoint à la démocratie locale.
Le maire, Eric Piolle, a pour sa part approuvé « une nouvelle forme de participation qui se met au service de l’intelligence collective ».
Des préconisations globalement suivies
La mission de ce premier atelier projet ? Proposer des solutions pour mieux faire cohabiter vélos et piétons dans l’espace public. « Le groupe a fourni un travail de très haute qualité en seulement trois séances », a complimenté Jacques Wiart, conseiller municipal délégué aux déplacements et à la logistique urbaine.
Puis le conseiller a déroulé la délibération inspirée des travaux de l’atelier de projet. Dans les grandes lignes, la Ville prend acte des efforts que lui demande ce groupe de citoyens. Elle va donc s’engager à « renforcer la sécurité des cyclistes et des piétons par des aménagements adéquats (éclairage, marquage, mobilier) » et à « poursuivre le travail partenarial de résorption des points noirs cyclables ».
Les recommandations de l’atelier de projet ont aussi décidé la Ville à entreprendre « un travail avec les vélocistes pour sensibiliser les cyclistes concernant l’équipement des vélos (éclairage notamment) » et « l’étude d’une application smartphone permettant de signaler les accidents ou incidents de la circulation ».
Une partie de l’opposition s’en prend au plan d’action de la majorité
Dans l’opposition, on salue l’investissement des habitants, avant de passer à la critique du plan d’actions de la majorité. Pour Matthieu Chamussy (ex-LR), s’exprimant pour le groupe Réussir Grenoble, le plan pâtit d’un manque de « perspectives, de transformations concrètes, même s’il y a des choses intéressantes ».
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