FIL INFO — Les maires des cinq communes Compagnons de la Libération (Paris, Nantes, Vassieux-en-Vercors, Île-de-Sein et Grenoble) se réunissent mercredi 22 mai pour une cérémonie en hommage aux résistants victimes du nazisme. Mais aussi pour renouveler le serment qui les unit autour d’un même héritage historique.
« Si les individus sont destinés à disparaître, les collectivités Compagnons continueront à témoigner dans l’avenir de ce qu’a été l’Ordre de la Libération. » Ces mots du Général de Gaulle, les villes Compagnons de la Libération entendent toujours les porter, plus de soixante dix ans après la fin de la Seconde guerre mondiale. Elles se réunissent, ce mercredi 22 mai, pour renouveler le serment qui les unit autour d’un « héritage hors du commun ».
Alors que 1 038 personnes et 18 unités militaires ont été nommées Compagnons de la Libération, seules cinq communes seront distinguées à la Libération. À savoir les villes de Paris, de Nantes, de Vassieux-en-Vercors, de l’Île de Sein et, naturellement, de Grenoble. La capitale des Alpes fut en effet marquée par une forte activité résistante, à la faveur notamment des maquis environnants. Une histoire aujourd’hui précieusement conservée au Musée de la Résistance de l’Isère.
Réaffirmer les valeurs défendues par la Résistance
C’est à Vassieux-en-Vercors que les maires des cinq communes se retrouvent ce 22 mai. Anne Hidalgo (Paris), Johanna Rolland (Nantes), Dominique Salvert (Île-de-Sein), Thomas Ottenheimer (Vassieux-en-Vercors) et Éric Piolle (Grenoble) participeront à une cérémonie et à un dépôt de gerbe devant le martyrologue de la commune, ainsi qu’à une visite de sa nécropole et de son mémorial de la Résistance.
Les représentants des cinq communes signeront ensuite le nouveau serment qui les unit.
Un texte dans lequel les collectivités décrivent leur « responsabilité de prolonger et transmettre l’exemplarité des Compagnons de la Libération en n’oubliant jamais qu’ils nous ont précédés, en se souvenant d’eux, en leur rendant hommage ».
Car, jugent-elles encore, « l’Ordre de la Libération n’apporte ni privilège, ni avantage : il oblige ».
Le serment, plusieurs fois renouvelé, entre les communes demeure toutefois très général, et se revendique avant tout comme une affirmation des valeurs portées et défendues par la Résistance. « Elles sont celles de notre devise républicaine, elles sont celles qui incarnent notre République, elles sont celles qui représentent notre Nation par-delà les frontières. Elles sont là Liberté, l’Égalité et la Fraternité », conclut le texte.