FIL INFO — L’Université Grenoble Alpes met en ligne un nouveau Mooc intitulé « Introduction à la linguistique de corpus ». Ouvert à tous, ce cours en ligne est dédié aux nouveaux outils d’analyses linguistiques sur de grands ensemble de textes, et inclut le recours à la traduction en ligne voire à la collecte de corpus oraux. Une formation aux applications très concrètes, mais réservée aux initiés.
Analyser le langage grâce aux outils informatiques ? C’est ce que proposent trois enseignants-chercheurs de l’Université Grenoble Alpes (UGA) et une professeure de l’Université de Toulouse autour d’un Mooc (pour massive open online course, soit des cours en ligne ouverts massivement) intitulé « Introduction à la linguistique de corpus ». Si le cours a débuté le 13 mai, les inscriptions sont encore possibles jusqu’au lundi 3 juin.
« Les nouveaux outils informatiques et l’essor des bases de données sur Internet ont initié de nouvelles pratiques dans le champ de la linguistique », note l’UGA. Les outils aujourd’hui à disposition permettent ainsi des analyses linguistiques sur de grands ensembles de textes. Reste à connaître et savoir utiliser les outils mis à disposition, tant pour construire qu’analyser de manière pertinente des corpus volumineux.
Des applications concrètes
Des exemples concrets de recherche à partir de cette « étude de la langue 2.0 » ? S’interroger sur les nouveaux mots de la langue française, ou l’évolution des arguments présents dans les discours politiques de ces cinquante dernières années, cite l’UGA. Les outils actuels peuvent aussi permettre de franchir la barrière de la langue via des modules de traduction massifs, et même permettre d’établir des corpus oraux.
Mais au-delà de la présentation des outils et des techniques, le cours en ligne met en valeur ses applications concrètes, par exemple « dans les domaines de la didactique et de la pédagogie ». « Différents cas concrets tels que l’exercice de la traduction, ou de l’apprentissage en autonomie d’une langue étrangère seront détaillés et permettront une appropriation des méthodes et techniques de cette nouvelle discipline », décrit encore l’UGA.
On l’aura compris, le Mooc ne s’adresse pas aux néophytes. Parmi les prérequis, l’Université recommande chaudement une bonne connaissance de la langue française et, sans surprise, une connexion Internet. Mais aussi, et surtout, « quelques notions de base sur les fondamentaux de la linguistique, tels que la syntaxe, la sémantique, la lexicologie, et l’analyse du discours ». Au risque, autrement, de n’y rien comprendre et de s’ennuyer ferme !