FOCUS - La Ville de Grenoble a adopté à l'unanimité, ce lundi 13 mai, une délibération visant à limiter l'exposition de la population aux perturbateurs endocriniens (PE). Notamment avec son adhésion à la Charte des villes et territoires sans PE et l'élaboration d'un plan d'action en cinq points pour la période 2019-2022.
« Agir pour garantir la bonne santé ou le bien-être d'une population c'est agir bien au-delà de l'organisation du système de soins. C'est adopter une conception large, collective et transversale de la santé pour agir sur ses déterminants », a commencé par expliquer Mondane Jactat.
La conseillère municipale déléguée à la santé présentait, ce lundi 13 mai, la délibération portant sur l'adhésion de Grenoble à la Charte des villes et territoires sans perturbateurs endocriniens (PE). Une charte déjà signée par près de 200 communes en France. Dont Paris, Strasbourg et Toulouse, ainsi que des régions, départements et intercommunalités.
Mais pas seulement puisqu'il s'agissait aussi d'adopter les objectifs du plan d’action de la Ville pour la période 2019-2022. L'objectif de cette délibération ? Limiter autant que faire se peut l'exposition de la population à ces substances chimiques d'origine naturelle ou artificielle étrangères à l'organisme.
« La Ville agit déjà pour limiter l'exposition de ses habitants, mais elle doit faire plus »
« L'exposition aux PE dans les périodes dites vulnérables peut avoir des conséquences à court terme sur notre santé mais aussi à long terme sur les générations futures », poursuit Mondane Jactat. De fait, rappelle-t-elle, les études scientifiques concordent pour démonter que les perturbateurs endocriniens sont les principaux responsables de nombreuses maladies. Une menace mondiale, pointée par l'Organisation mondiale de la santé et le programme des Nations unies pour l’environnement, à laquelle il faut apporter une solution.
La commission européenne traine des pieds pour définir et, derrière, réglementer les perturbateurs endocriniens. DR
Or, la réglementation européenne ne répond pas à cet enjeu, regrette l'élue. « C’est pourquoi il est important pour les villes d’agir et de prendre les mesures pour limiter l’exposition des habitants », appuie-t-elle. Si Grenoble agit déjà en ce sens, rappelle Mondane Jactat, « elle doit faire plus », affirme-t-elle. Comment ? « En structurant sa stratégie au sein d'un plan d’action pluriannuel fixant des objectifs ambitieux ».
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