FIL INFO — La section Grenoble-Meylan du PCF Isère s’est montré choqué de la présence de Mireille d’Ornano lors de la cérémonie du 8 mai à Grenoble. Et considère que l’eurodéputée ralliée aux Patriotes n’était pas en droit d’arborer l’écharpe tricolore durant le temps de commémoration.
La présence de Mireille d’Ornano, conseillère municipale d’opposition de Grenoble et eurodéputé, durant la cérémonie du 8 mai 1945 à Grenoble n’est pas du goût des communistes isérois. Dans un communiqué, la section PCF Grenoble-Meylan dénonce ainsi vertement la participation aux commémorations de cette fidèle de Jean-Marie Le Pen, ancienne adhérente du Front national, aujourd’hui ralliée aux Patriotes de Florian Philippot.
« Les valeurs portées par [les Patriotes] sont aux antipodes de celles défendues par les femmes et les hommes qui libérèrent la France et l’Europe du nazisme et du fascisme », écrivent les communistes. Tout en jugeant qu’il « n’est pas acceptable que les vieilles rengaines obscurantistes du pétainisme viennent côtoyer les valeurs humanistes léguées par la Résistance ». Même si Florian Philippot a, en son temps, pointé du doigt « l’horreur de Vichy ».
Une écharpe tricolore usurpée ?
La présence de Mireille d’Ornano ne se justifie-t-elle pas par son statut d’élue ? Pas du tout, répond encore le PCF, pour qui « le fait de se retrancher derrière la Démocratie et la République pour légitimer la présence des représentantes et représentants de ces partis politiques est une insulte à celles et ceux qui ont tant donné pour les faire vivre ».
Les communistes estiment de plus que Mireille d’Ornano n’était pas en droit d’arborer l’écharpe tricolore de la République française durant la cérémonie. En tant qu’eurodéputée, juge le PCF, l’élue grenobloise aurait en effet dû se revêtir de « l’écharpe bleue du parlement européen ». Et le « parti des fusillés » d’accuser Mireille d’Ornano « d’abuser et de détourner […] le protocole et le sens de cette cérémonie ».