FIL INFO – Solidaires Isère s’attaque aux Trophées de la Paix économique organisés par Gem ce mardi 14 mai. Le syndicat dénonce ainsi « une opération de blanchiment du management libéral ». Et critique vertement la présence, au sein du jury des Trophées, de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions… mais surtout ancienne co-dirigeante de France Télécom.
La tenue des premiers Trophées de la Paix économique à Grenoble École de management (Gem) mardi 14 mai donne de l’urticaire à Solidaires Isère. Le syndicat décrit ainsi dans un communiqué, le rendez-vous comme « une opération de blanchiment du management libéral ». Organisés par Gem et sa chaire « Paix économique, Mindfulness et bien-être au travail », ces Trophées visent à récompenser les structures privées, associatives ou publiques « qui s’impliquent en faveur de projets conciliant performance et bien commun ».
Pour sa première édition, l’événement est présidé par Alan Doss, président de la Fondation Kofi Annan, et compte pour invité d’honneur un conseiller du roi du Maroc Mohammed VI. Solidaires Isère pointe notamment du doigt la présence, parmi les invités, de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions.
« Delphine Ernotte était directrice nationale de France Télécom lors de la terrible crise des suicides des salariés à cause du management, c’est dire combien elle est experte du bien-être au travail », écrit le syndicat. Qui rappelle la tenue la tenue d’un procès d’anciens dirigeants de l’entreprise face à la “vague” de suicides parmi ses salariés. Et juge que Delphine Ernotte « devrait être sur le banc des accusés » plutôt que jury à l’occasion de ces Trophées.
Éric Piolle et Christophe Ferrari également mis en cause
Le maire de Grenoble Éric Piolle et le président de la Métro Christophe Ferrari en prennent également pour leurs grades. En participant au rendez-vous, tous deux sont accusés par le syndicat d’apporter leur caution « à cette opération marketing du Medef ». Un atelier organisé dans les locaux de la mairie de Grenoble indigne tout autant : « Les cadres municipaux de la ville de Grenoble et de la Métro désormais formés par le patronat ? », ironise Solidaires.