FIL INFO — Comme partout en France, une intersyndicale appelle à la grève à Grenoble et à manifester le jeudi 9 mai contre le projet de réforme de la fonction publique du gouvernement. Rendez-vous est donné place Verdun à 14 heures. Mais dès le matin, Sud-PTT appelle à un rassemblement devant la direction de La Poste pour dénoncer de possibles nouvelles fermetures de bureaux sur Grenoble.
À Grenoble comme partout en France, les syndicats appellent à un mouvement de grève et de manifestation contre la réforme de la fonction publique, le jeudi 9 mai. Contrairement à la journée du 1er mai, l’union est cette fois de mise entre les organisations CFDT, CGT, FO, FSU, Unsa et Solidaires. L’intersyndicale donne ainsi rendez-vous aux Grenoblois à 14 heures place de Verdun, devant la préfecture de l’Isère.
« Depuis de nombreux mois, en dépit de leurs revendications et propositions, [les syndicats] constatent que le gouvernement poursuit une politique néfaste pour la population », écrivent sur les réseaux sociaux les organisateurs de la manifestation. Pour qui la réforme annoncée de la fonction publique est la porte ouverte à des suppressions de postes, un affaiblissement des droits des agents ou la mise en place d’un salaire au mérite.
Augmentation des salaires et des pensions
Les revendications ? Sans surprise, les syndicats exigent le retrait du projet de loi de transformation de la fonction publique. Mais aussi « le dégel de la valeur du point d’indice » ainsi qu’une augmentation des salaires et des pensions. En lieu et place des suppressions de postes envisagées, les organisations disent également attendre du gouvernement des créations de postes pour les services publics.
Autres exigences : la suppression du jour de carence des fonctionnaires, secondée par « l’arrêt du recours à la précarité et une titularisation massive des personnels précaires ». Pour les organisations syndicales, le « recours accru à tous les niveaux au contrat précaires » constitue en effet une menace pour l’égalité d’accès aux emplois publics, mais également aux « garanties de neutralité de l’agent public ».
Le personnel de l’Éducation nationale porte à l’occasion de cette journée ses propres revendications : outre un dégel des salaires et des titularisations de postes, les enseignants demandent le retrait des réformes Blanquer pour le lycée et de la loi “Pour une école de la confiance”. Les syndicats appellent à participer à une assemblée générale en marge de la manifestation, dès 12 heures place Verdun.
Rassemblement le matin contre la fermeture de bureaux de poste
Mais un autre mouvement vient s’inscrire dans cette journée de mobilisation. Sud-PTT Isère-Savoie appelle à une « mobilisation générale » contre « le projet de fermeture de près de la moitié des bureaux de poste de Grenoble ». Après les bureaux de Grand” Place et de Championnet, le syndicat affirme que la direction régionale de La Poste envisage de nouvelles fermetures : cinq bureaux sur les onze que compte la commune (voir encadré).
« Les conséquences alors sont immédiates pour les usagers qui se voient privés de bureaux et de service public. Et ces fermetures engendrent bien évidemment à chaque fois des suppressions d’emplois », écrit Sud-PTT. Le syndicat appelle les postiers, usagers, élus… et Gilets jaunes à s’unir « pour le maintien du service public de proximité ». Et à se rassembler devant la direction, boulevard Maréchal-Liautey à Grenoble, à partir de 10 h 30.
FM
DEUX BUREAUX DE POSTE REMPLACÉS PAR DES POINTS DE CONTACT
Sollicitée par Place Gre’net, la Poste indique dans un communiqué, et comme à son habitude, ne pas envisager de « fermetures » de bureaux de Poste mais la mise en place de « points de contact ». Soit des commerçants assurant un certain nombre d’activités postales. Les quartiers évoqués ? « Stalingrad et Bajatière dont la baisse d’activité est de respectivement 32% et 26% depuis 2015 », écrit la direction.
« Aujourd’hui, à Grenoble, La Poste compte 11 bureaux de poste et 4 La Poste Relais, soit 15 points de contact contre 14 points de contact en 2015 », écrit encore la société, qui affirme ne pas « se désengager de la ville de Grenoble ». Et assure mener son projet « dans le respect de la loi d’aménagement du territoire, et dans le respect du contrat tripartite signé entre l’État, l’Association des Maires de France et La Poste ».