FIL INFO – Le maire de Grenoble Éric Piolle compte parmi les treize élus signataires d’une lettre adressée au ministre de l’Intérieur et au ministre du Logement. Les édiles y demandent une réponse réelle au besoin d’hébergement des migrants sur le territoire français, et jugent que les maires ont des solutions concrètes à apporter du fait de leur expérience de terrain.
« Nous devons construire collectivement une réponse au défi que pose l’accueil des réfugiés en France. » Tel est le message de la lettre signée par treize édiles de l’Hexagone. Parmi eux, Éric Piolle, maire de Grenoble, François Baroin, président de l’Association des maires de France (AMF) et maire de Troyes, Anne Hidalgo, maire de Paris, ou encore Nicolas Florian, maire de Bordeaux.
Dans la missive adressée au ministre de l’Intérieur comme au ministre du Logement, les élus se disent « confrontés à une tension de plus en plus forte sur les dispositifs de prise en charge des personnes qui viennent chercher refuge sur [leur] territoire ». Ainsi qu’à une situation humanitaire « qui ne cesse de se dégrader, avec des femmes, des enfants, des hommes par centaines qui vivent dans des conditions indignes ».
Les communes, porteuses de « réponses concrètes »
Si les maires ne nient pas « les efforts réalisés en matière de création de places d’hébergement », ils n’en jugent pas moins l’offre très en-dessous des besoins réels. Pourtant, ajoutent-ils, « de nombreuses collectivités ont su expérimenter des dispositifs et peuvent être forces de proposition ». Au plus proche des associations, les communes s’estiment ainsi en mesure d’apporter « des réponses concrètes » au problème, via « une approche résolument pragmatique ».
Autant de raisons pour lesquelles les signataires de la missive demandent aux ministres de les recevoir, « afin d’échanger sur le dispositif d’accueil et d’orientation des migrants et la mise à l’abri inconditionnelle des personnes ». Et de rappeler l’État à sa compétence : « Garantir un hébergement digne relève de [sa] responsabilité », écrivent les élus. De même, concluent-ils, que la garantie de l’ordre public dans des quartiers « éprouvés par la permanence de situations humaines et sociales particulièrement complexes ».