Le Travailleur alpin fête ses 90 ans. © Jules Peyron – Place Gre’net

Le Travailleur alpin fête ses 90 ans avec un numéro spé­cial anniversaire

Le Travailleur alpin fête ses 90 ans avec un numéro spé­cial anniversaire

FOCUS – Le Travailleur alpin a 90 ans ! Créé en 1929 par la Fédération isé­roise du parti com­mu­niste fran­çais, le men­suel est à l’o­ri­gine de la Fête du Travailleur alpin qui souffle, elle aussi, ses 90 bou­gies. Les com­mu­nistes gre­no­blois célé­braient, ce ven­dredi 29 mars, la lon­gé­vité de leur titre de presse local et présen­taient son numéro spé­cial anni­ver­saire.

Simone Torres, représentante du Travailleur alpin et l'historien Olivier Vallade qui a contribué à la rédaction de ce numéro spécial. © Jules Peyron - Place Gre'net

Simone Torres, repré­sen­tante du Travailleur alpin, et l’his­to­rien Olivier Vallade qui a contri­bué à la rédac­tion de ce numéro spé­cial. © Jules Peyron – Place Gre’net

« Le voilà ! Maintenant, il va fal­loir le vendre ! », lance Simone Torres aux dizaines de per­sonnes réunies dans le local de la Fédération isé­roise du parti com­mu­niste, ce ven­dredi soir. La repré­sen­tante du Travailleur alpin brandi fiè­re­ment le numéro “spé­cial 90 ans” du men­suel. « On vou­lait une trace qui reste dans les mémoires. On pré­sente ce soir un numéro excep­tion­nel », s’en­thou­siasme l’élu com­mu­niste de Pont-de-Claix.

Oubliez les 22 pages men­suelles à 3 euros. Ce numéro fait grim­per les comp­teurs : 92 pages pour 15 euros. « C’est la pre­mière fois qu’on a un numéro aussi riche et com­plet », se féli­cite Luc Renaud, le rédac­teur en chef. Tiré à 1 000 exem­plaires, il sera dis­po­nible à la vente auprès des mili­tants com­mu­nistes et sur le site du Travailleur alpin.

De Jacques Brel à Kery James

Le Travailleur alpin n’est pas le seul à fêter ses 90 prin­temps. Avec lui est né en 1929 la désor­mais célèbre Fête du Travailleur alpin. L’événement réunit, depuis des décen­nies, des mil­liers de per­sonnes durant le der­nier week-end de juin. Parmi les vedettes pas­sées par la scène du fes­ti­val, Joe Dassin, Jacques Brel, Jean Ferrat, Nana Mouskouri… Cette année, c’est le rap­peur Kery James la tête d’af­fiche qui se pro­duira dans le parc Dotto de Fontaine. « Mais une autre poin­ture du rap fran­çais sera annon­cée dans les jours à venir », mur­murent cer­tains impatients.

La député européenne Marie-Christine Vergiat est venue apporter son soutien indéfectible au Travailleur alpin. © Jules Peyron - Place Gre'net

La député euro­péenne Marie-Christine Vergiat est venue appor­ter son sou­tien indé­fec­tible au Travailleur alpin. © Jules Peyron – Place Gre’net

Avec le rap­peur engagé Kery James en tête d’af­fiche, les orga­ni­sa­teurs du fes­ti­val ne cachent pas leur ambi­tions : « Il y a deux ans avec Keny Arkana, on avait eu 8 000 per­sonnes sur les trois jours. Cette année, le chal­lenge c’est d’at­teindre les 15 000 », pro­jette Simone Torres. Comme chaque année, les soi­rées du ven­dredi et du samedi seront des concerts payants, tan­dis que la jour­née du dimanche, gra­tuite, sera consa­crée aux débat et acti­vi­tés culturelles.

« Grosse soi­rée rap » le samedi 29 juin

Le samedi soir devrait consti­tuer le temps fort de la Fête avec ce qui s’an­nonce être « une grosse soi­rée rap ». « Ça repré­sente bien la Fête du Travailleur alpin et son côté inter­gé­né­ra­tion­nel, se réjouit le pro­gram­ma­teur du fes­ti­val Bernard Ferrari. Les vieux viennent décou­vrir le rap et les jeunes la poli­tique. »

Bernard Ferrari, programmateur de la Fête du Travailleur alpin, fier de faire venir Kery James à Fontaine cette année. © Jules Peyron - Place Gre'net

Bernard Ferrari, pro­gram­ma­teur de la Fête du Travailleur alpin, est fier de faire venir Kery James à Fontaine cette année. © Jules Peyron – Place Gre’net

Une chose est sûr, pour les 90 ans du fes­ti­val, il va fal­loir pla­cer la barre haut. « Au vu des attentes du public, il faut ima­gi­ner quelque chose d’en­core plus ori­gi­nal que l’an­née d’a­vant à chaque édi­tion », explique Olivier Vallade, his­to­rien qui a par­ti­cipé à la rédac­tion du numéro spé­cial du men­suel. Il l’as­sure, la Fête est devenu un évé­ne­ment incon­tour­nable où « tout le monde est déjà venu au moins une fois » et dont « on ne sort pas indemne ».

Le secret de cette longévité ?

« La Fête a connu des hauts et des bas tout au long de son his­toire. Dans les années 1920, les débuts sont chao­tiques et il faut attendre 1933 pour assis­ter aux pre­mières vraies Fêtes », explique Olivier Vallade, repre­nant les élé­ments du numéro spé­cial du Travailleur alpin.

Quatre-vingt-dix ans plus tard, com­ment expli­quer une telle lon­gé­vité ? « En moyenne, la durée de vie d’un fes­ti­val c’est vingt ans. Nous, on en est à quatre-vingt-dix », se vante Luc Renaud. Qui évoque l’une des rai­sons de ce suc­cès non sans une pointe d’i­ro­nie : « On ne craint pas la perte de sub­ven­tions… car on n’est pas sub­ven­tion­nés ! »

La grande scène de la Fête du Travailleur alpin" en 2016. © Joël Kermabon - Place Gre'net

La grande scène de la Fête du Travailleur alpin » en 2016. © Joël Kermabon – Place Gre’net

Tant le Travailleur alpin que sa fête esti­vale s’ap­puient sur des mili­tants extrê­me­ment inves­tis. L’édition 2019 de la Fête, c’est « 500 mili­tants mobi­li­sés pen­dant trois mois », décompte Simone Torres. Avant d’af­fir­mer : « Les com­mu­nistes sont les seuls à pou­voir faire ça. Ce n’est pas un parti très visible dans les médias mais celui qui peut comp­ter sur le plus grand nombre de mili­tants sur le ter­rain. »

Ils seront tous sur le pont du 28 au 30 juin pour faire vivre cette 90e édi­tion du fes­ti­val… et y vendre le numéro spé­cial du Travailleur alpin. En atten­dant, ven­dredi, l’am­biance était déjà à la fête au siège du parti com­mu­niste fran­çais Isérois. Pour célé­brer les années pas­sées mais aussi celles à venir. « On repart pour 90 ans ! », a lancé Simone Torres avant l’ou­ver­ture du buffet.

Jules Peyron

JP

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