FIL INFO – L’application Seety fait son apparition à Grenoble, comme dans dix autres villes de France, après un lancement parisien en 2018. Conçue « pour en finir avec les amendes de stationnement », Seety indique les zones de parking sur une carte de la ville… mais peut aussi avertir l’utilisateur de la présence d’un contrôleur à proximité de son véhicule.
Une application « pour en finir avec les amendes de stationnement », c’est la promesse de Seety. Après un lancement en Belgique en 2017, les créateurs de l’application ont décliné leur concept à Paris durant l’été 2018. Après avoir, selon les chiffres communiqués par la société, attiré plus de 60 000 utilisateurs parisiens, l’application se déploie à présent sur dix autres villes de France. Parmi lesquelles Bordeaux, Lyon, Marseille, Strasbourg… et Grenoble.
Le principe de l’application ? Seety indique via smartphone ou tablette les zones de parking accessibles sur la carte de la ville, en précisant par un jeu de couleurs si le stationnement est gratuit, à disque ou payant. Les tarifs sont également indiqués. « Ceci permet à l’utilisateur de trouver à tout moment la zone de stationnement la plus avantageuse à proximité », vantent les concepteurs, Hadrien Crespin et Nicolas Cognaux.
Une incitation à la resquille ?
La deuxième information proposée est plus sujette à caution. En effet, l’application donne « les risques de contrôle là où vous vous garez […] en fonction des heures de la journée ». Et peut même alerter l’utilisateur si un contrôleur est aperçu à proximité de son véhicule. Si l’application ne préconise pas explicitement de ne pas payer son stationnement, l’option semble toutefois clairement conçue pour les automobilistes resquilleurs.
Pour autant, Seety a visiblement besoin d’une phase de rodage. Un essai sommaire de l’application sur une carte de Grenoble donne bien peu d’informations : si les zones de parking sont bien mentionnées, les historiques des contrôles sont pour leur part totalement vides. Et les rares données disponibles concernent parfois des contrôles datant de 2018. Y compris dans des rues où les contractuels de la ville effectuent des rondes quasiment quotidiennes.
« Rien qu’à Paris, plus de 250 signalements de contrôle sont reçus chaque jour, ce qui a déjà permis d’éviter de nombreuses amendes à la communauté », se vantent cependant les créateurs de l’application. Qui annoncent leur intention de continuer le développement de leur service sur plusieurs autres villes de France, puis sur le marché espagnol. Objectif ? « 500 000 utilisateurs d’ici la fin de l’année ».