FIL INFO – La Ville de Grenoble a planté un arbre de la fraternité dans l’allée des Justes du parc Paul-Mistral, ce mercredi 20 mars. Un acte qui symbolise son engagement contre l’antisémitisme et toutes les formes de racisme. Et vise à marquer son attachement aux principes de la déclaration des Droits de l’Homme et du citoyen.
La Ville de Grenoble a planté, ce mercredi 20 mars, un “arbre de la fraternité” – un poirier à fleur – dans l’allée des Justes* du parc Paul-Mistral. La municipalité répondait ainsi à l’appel de l’Association des maires de France (AMF), invitant chaque commune à planter un arbre pour lutter contre l’antisémitisme. Appel lancé en février après la profanation de deux arbres plantés en mémoire d’Ilan Halimi à Sainte-Geneviève-des-Bois.
Pour cet acte de forte portée symbolique se déroulant pendant la quinzaine contre le racisme et les discriminations, Éric Piolle, le maire de Grenoble était accompagné d’Emmanuel Carroz, l’adjoint à l’égalité des droits. Mais aussi de représentants d’associations œuvrant au quotidien contre les différentes formes de discriminations.
Notamment Mohamed Djerbi, président de la Licra Grenoble, Zohreh Baharmast de la Ligue des Droits de l’Homme (LDH) et Yves Ganansia, président du Crif de Grenoble. Sans oublier la présence de représentants des différentes communautés religieuses de la ville.
« Face à la haine, humanistes debout ! »
« Cet arbre de la fraternité symbolisera l’engagement de la Ville contre l’antisémitisme et toutes les formes de racisme », explique la Ville de Grenoble. Qui souhaite qu’il puisse également exprimer « l’attachement de Grenoble aux principes fondamentaux de la déclaration des Droits de l’Homme et du citoyen ».
Un engagement qui prend tout son sens « alors que la violence et les discours de haine se multiplient en France jusqu’à l’autre bout de la planète », s’insurgent plusieurs structures signataires** d’un communiqué. Dans ce dernier, des associations, mouvements de gauche et écologistes s’inquiètent. Attentats, agressions, inscriptions, profanations de tombes, expression de haine sur les réseaux sociaux… Stop ! « Face à la haine, humanistes debout ! », clament les différentes organisations..
Grenoble, cible de la “fachosphère”
« Avec la venue de Dieudonné et la venue prochaine de Soral, Grenoble, ville progressiste,
est une cible de la “fachosphère” », indique le communiqué. Raison de plus pour ces organisations de soutenir Emmanuel Carroz, récemment visé par des courriers de menaces homophobes. L’élu avait en effet réaffirmé publiquement les valeurs de tolérance et d’égalité de la Ville de Grenoble.
Les signataires sont catégoriques. « Nous ne laisserons pas le poison de la haine et de la division porter atteinte aux valeurs de progrès, d’émancipation et de solidarité que porte notre ville. » L’occasion pour eux de lancer un vibrant appel. « De l’autre bout de la planète jusqu’au coin de la rue, nous appelons les humanistes à se lever pour réaffirmer notre attachement aux valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité. »
JK
* Devant le médaillon Paul Mistral, entre le boulevard Jean Pain et la tour Perret
** Le refuge Isère, le Planning familial 38, SOS Homophobie, Tempo, FSU 38, SNUipp, Europe écologie les Verts, le Parti communiste français, Ensemble, la France insoumise, Génération.s, le Parti socialiste, le Réseau citoyen, le Parti de gauche et enfin l’Ades