FIL INFO – L’Insee et la Direccte livrent une étude sur l’emploi saisonnier en Auvergne-Rhône-Alpes, basée sur des chiffres collectés entre novembre 2014 et octobre 2015. Ses résultats ? Très concentré sur l’activité touristique hivernale et principalement sur le territoire alpin, l’emploi saisonnier représente une part non négligeable de l’emploi sur certaines zones mais pèse peu sur l’ensemble de la région.
Sans surprise, l’emploi saisonnier en région Auvergne-Rhône-Alpes est fortement lié au tourisme d’hiver. Telle est l’une des conclusions de l’étude menée par l’Insee Auvergne-Rhône-Alpes, en collaboration avec la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (Direccte).
Réalisée entre novembre 2014 et octobre 2015, l’enquête note ainsi que l’emploi saisonnier se concentre principalement sur le territoire alpin. Quitte à représenter, sur certains territoires, une part importante de l’emploi salarié total. Dans la Tarentaise, l’emploi saisonnier compte ainsi pour 16 % du salariat, avec 6 824 équivalents temps plein (ETP).
Un emploi qui pèse peu sur l’ensemble de la région
Les chiffres sont plus modestes mais demeurent non négligeables pour la Maurienne et le Mont-Blanc, où l’emploi saisonnier représente respectivement 9,5 et 8,7 % de l’emploi total. Le ratio est naturellement plus modeste dans des zones où l’emploi est dynamique. À Grenoble, l’emploi saisonnier ne représente ainsi que 0,5 % de l’emploi total. Et même 0,1 % à Chambéry.
L’Insee note encore que cet emploi saisonnier pèse peu sur l’ensemble de l’emploi de la région. Au total, 141 250 créations de postes saisonniers ont été enregistrées entre 2014 et 2015. Si le chiffre n’est pas anecdotique, il ne représente en fait que 2,2 % de l’emploi salarié du territoire. L’emploi saisonnier n’en est pas moins soutien d’une activité touristique en plein essor.
Un emploi saisonnier majoritairement occupé par les jeunes
Les emplois saisonniers se concentrent pour plus de la moitié dans l’hébergement et la restauration. Pas moins de 18,9 % des employés occupent ainsi un poste de serveur, et 13,7 % sont cuisiniers ou commis de cuisine. Si le tourisme est prédominant, il convient toutefois de noter que l’agriculture compte pour 8,3 % dans l’emploi saisonnier, via des postes d’ouvriers agricoles.
Quid des employés en question ? Ils sont jeunes, pour la plupart. La moitié a moins de 25 ans, et plus du tiers d’entre eux n’ont aucune autre activité salariées dans l’année. Le tout pour un salaire faible : en moyenne, le travailleur saisonnier perçoit 9,9 euros de l’heure, contre 14,1 euros pour l’ensemble des salariés de la région. Enfin, nombre d’entre eux cumulent les contrats… sans pour autant parvenir à dégager un temps complet.