FIL INFO – Alors que le dispositif hivernal de la préfecture de l’Isère doit prendre fin le 31 mars, les services de l’État dressent un premier bilan à « mi-parcours » de la “saison” 2018 – 2019. Et mentionnent un taux d’occupation des places d’hébergement proche de 100 %, ainsi que la mise en place de maraudes en lien avec l’association Arepi et la Croix Rouge.
La préfecture de l’Isère dresse le bilan « à mi-parcours » de son dispositif hivernal 2018 – 2019. À l’occasion d’une réunion organisée le 15 février en présence de représentants de collectivités comme d’associations, le préfet de l’Isère Lionel Beffre a ainsi fait le point sur les offres d’hébergement supplémentaires mises en place par les services de l’État.
L’occasion pour la préfecture de rappeler que 553 places d’hébergement supplémentaires ont été mises en place pour la période hivernale, venant s’ajouter aux 1 304 places d’hébergement d’urgence ouvertes toute l’année sur le département.
Au 15 février, 539 de ces 553 places avaient trouvé preneurs. Les bénéficiaires sont principalement des familles, note encore la préfecture. Notamment sur les sites de Voreppe, de Comboire (Échirolles) ou de Claudel (Grenoble). Ce plan hivernal prendra toutefois fin en même temps que la « trêve hivernale », soit le 31 mars prochain.
Des maraudes semi-professionnelles à la rencontre des publics
Des places d’hébergement d’urgence ont par ailleurs été créées pour accueillir des hommes isolés : la salle Pablo-Picasso d’Échirolles a par exemple été ouverte le 22 janvier, en plus du site grenoblois de Perceneige et du site fontainois la Chauve-Souris. Enfin, les services de l’État rappellent qu’en cas de circonstances climatiques exceptionnelles, le plan Grand Froid peut être activé et motiver l’ouverture de structures de mise à l’abri temporaire comme des gymnases.
Le préfet de l’Isère Lionel Beffre durant la visite du centre d’hébergement de Comboire. © Florent Mathieu – Place Gre’net
Quelles nouveautés pour l’année 2019 ? La mise en place de maraudes, réalisées par l’association Arepi, en lien avec la Croix-rouge. Basées sur la mixité entre professionnels de l’aide social et bénévoles, les maraudes doivent permettre de « remonter des données précises sur le public rencontré », note la préfecture. Le projet sera testé durant deux mois, du 20 février au 20 avril, avant que ne soient décidées les modalités de sa poursuite.
L’objectif d’un logement pérenne « à moyen terme »
Les services de l’État insistent également sur la « prise en compte de la santé des personnes à la rue ». Une procédure d’orientation dédiée aux publics souffrant de pathologies graves a ainsi été initiée, en coopération avec l’Agence régionale de santé. Enfin, la préfecture explique que « l’objectif à moyen terme est bien de faire sortir les gens de l’hébergement d’urgence vers un logement pérenne […] avec la recherche de solution pour les personnes prises en charge ».
Les familles roms du 130 cours Berriat à Grenoble ont été évacuées en pleine trêve hivernale sans solution de relogement. © Florent Mathieu – Place Gre’net
Il n’en va pas nécessairement de même pour les personnes qui ne passent pas par les services d’hébergement d’urgence. L’association École ici et maintenant a ainsi dénoncé la mise à la rue de familles avec enfants, à la suite de l’évacuation d’un immeuble occupé cours Berriat à Grenoble. Une évacuation réalisée en pleine trêve hivernale, sans solutions de logement pour les occupants. La préfecture n’a, à ce jour, pas répondu à la lettre ouverte de l’association.