FIL INFO – Ciblé à son domicile par un tag le menaçant directement, le conseiller régional Stéphane Gemmani a poussé un gros coup de gueule ce vendredi 15 février. Engagé dans la campagne des municipales aux côtés de Matthieu Chamussy, l’élu dénonce « l’apparence de plus en plus politique » du harcèlement et des invectives dont il est l’objet.
« Devant la haine et l’intimidation, je ne me coucherai pas ! » Tel est le titre du tonitruant coup de gueule lancé sur son blog par Stéphane Gemmani, ce vendredi 15 février.
Après avoir découvert un tag d’injure xénophobe anti-italien le menaçant directement à son domicile, le conseiller régional d’opposition Auvergne-Rhône Alpes et ancien membre de l’équipe Destot ne décolère pas. Et pour cause.
« Ce 14 février au matin, dans le contexte de libération de la haine, du racisme et de l’antisémitisme, mon fils a découvert notre boîte aux lettres recouverte d’un tag : “Rital de merde. On te loupera plus” », relate ainsi Stéphane Gemmani. Mais ce n’est pas tout. L’élu déclare également « depuis plusieurs semaines, [être] la cible d’intimidations et d’un harcèlement dont la cause […] prend une apparence de plus en plus politique ».
Autant de faits qui pourraient, estime-t-il, « être en lien ou non avec ses engagements ». Notamment avec son intention de porter un projet pour Grenoble lors des prochaines élections municipales de 2020.
Des menaces d’individus « qui ne masquent pas la dimension politique de leurs initiatives »
Stéphane Gemmani ne manque pas de faire le rapprochement avec la violente agression dont il a été la cible le 8 décembre dernier alors qu’il se rendait à son travail. L’attaque d’un « commando » qui, « en une poignée de secondes », l’a violemment projeté au sol. Avant de prendre la fuite « sans afficher explicitement une autre forme de motivation pécuniaire ou d’ordre public », se souvient-il. Le résultat ? Quelques dermabrasions et une fracture ayant entraîné une ITT qui va atteindre les trois mois, le 10 mars prochain.
À tout cela s’ajoutent encore, « depuis quelques temps », d’autres formes de harcèlement jusque sous les fenêtres ou en périphérie du domicile de l’élu. « Je suis la cible de menaces et d’invectives de la part d’individus qui pour certains ne masquent pas la dimension politique de leurs initiatives », dénonce Stéphane Gemmani.
« Leurs menaces ne font que renforcer ma détermination »
Concernant le tag menaçant, le conseiller régional a décidé, cette fois-ci, de ne pas déposer plainte. Cependant, Stéphane Gemmani tient à adresser un message aux « agresseurs et aux fauteurs de haine ». « Leurs menaces ne font que renforcer ma détermination à continuer mon engagement public. Je mettrai tout en œuvre pour qu’ils soient retrouvés, identifiés, poursuivis et condamnés », avertit-il.
Considérant n’être pas le seul à subir ces agressions, Stéphane Gemmani interpelle aussi le préfet de l’Isère, le maire de Grenoble et le président de la Région. Mais aussi tous ceux « qui se présentent les responsables politiques ». Ainsi les alerte-t-il sur « les intentions que certains animent dans cette situation inédite, et qui reste très violente à vivre pour nos familles et les élu.e.s.que nous sommes ».
JK