FIL INFO – Un élève du lycée Mounier, soupçonné d’être l’instigateur de l’agression d’un enseignant en Lettres, a été incarcéré pour « violences en réunion ». Deux mineurs extérieurs à l’établissement ont, eux, été placés sous contrôle judiciaire. L’enseignant de 56 ans avait été brutalement agressé par plusieurs personnes cagoulées alors qu’il attendait le tram, ce qui avait soulevé l’indignation générale.
L’enquête n’aura pas traîné après l’agression du professeur du lycée Mounier, le 8 février dernier.
Trois jeunes gens, jusque-là inconnus des services de police, ont été interpellés jeudi 14 février, suite à l’étude des enregistrements des caméras de vidéosurveillances et au recoupement de témoignages et mis en garde à vue.
Le jeune homme soupçonné d’être l’instigateur de l’agression, âgé de 17 ans au moment des faits, est un élève du lycée Mounier. Interpellé et entendu par les services de police, il a expliqué avoir très mal pris une récente exclusion d’un jour ainsi que les deux rapports rédigés par l’enseignant à son encontre.
Il s’agissait de « s’occuper » du prof et de « lui faire peur »
Le lycéen aurait alors confié à un mineur de sa connaissance souhaiter « s’occuper » du prof, « lui faire peur » et « faire quelque chose pour marquer le coup ». Il estime être le responsable de cette affaire, le regrette et présente ses excuses à la victime, indiquent encore les services de police.
Ses “complices”, deux mineurs âgés de 15 ans, sont eux scolarisés au lycée Argouges. Mis en cause pour les violences commises, ils ont reconnu les faits. L’un d’eux a par ailleurs expliqué avoir sollicité trois autres personnes, afin de « faire un groupe compact, solide et prévenir toute intervention d’amis de la victime ou de gens proches des lieux ». Des jeunes qui avaient le visage dissimulé au moment de l’agression.
« Violences en réunion »
Tous trois ont été déférés ce vendredi devant un juge d’instruction pour violences en réunion sur un enseignant avec incapacité temporaire de travail supérieure à huit jours. Les deux mineurs ont été placés sous contrôle judiciaire.
Quant à l’élève du lycée Mounier désormais majeur et soupçonné d’être l’instigateur de l’agression, il a été incarcéré par le juge des libertés et de la détention, comme le réclamait le parquet.
Blessé, notamment au visage, le professeur s’est vu reconnaître une ITT de dix jours. Ses collègues ont fait valoir leur droit de retrait ces lundi 11 et mardi 12 février et un rassemblement a eu lieu ce mercredi matin devant le lycée.
MB