FIL INFO – La fondation UGA et le professeur Jean-Louis Pépin ont lancé, le 11 février dernier, une cinquième chaire de recherche : « e‑santé et données massives pour un soin intégré des maladies chroniques et du sommeil ». Pluridisciplinaire et s’appuyant sur des big data, l’approche vise à mettre en place des actions préventives thérapeutiques plus personnalisées.
La chaire de recherche “e‑santé et données massives pour un soin intégré des maladies chroniques et du sommeil” a vu le jour le 11 février dernier. Un projet porté par le professeur Jean-Louis Pépin, directeur du laboratoire HP2, et la fondation Université Grenoble Alpes.
Une chaire de collaboration académique grenobloise
La chaire e‑santé est la cinquième chaire de recherche de la Fondation UGA. Ses chercheurs entendent analyser les trajectoires de santé de patients atteints de plusieurs maladies chroniques, afin d’en identifier les déterminants. Ce à travers une approche pluridisciplinaire et l’exploitation de données massives (big data). En particulier l’évaluation de l’impact de facteurs cruciaux comme la situation socio-économique, l’environnement ou encore l’accès aux soins. Avec un objectif : « mettre en place des actions préventives thérapeutiques plus personnalisées ».
Le projet fait partie de l’axe stratégique Maladies chroniques et cancer du CHU et associe des chercheurs du laboratoire HP2, des médecins du CHU Grenoble Alpes, des biostatisticiens et des sociologues. Le tout dans le cadre du mécénat de la MGEN et de la société d’équipement médical Resmed. « On est vraiment sur une chaire de collaboration académique grenobloise », souligne Anne-Catherine Ohlmann, directrice générale de la fondation UGA.
« L’histoire de notre vie, c’est l’histoire de trajectoires »
« L’histoire de notre vie, c’est l’histoire de trajectoires, où on va commencer avec des symptômes qui sont très souvent neuropsychiques, et puis on accumule des maladies chroniques », explique Jean-Louis Pépin.
« On ne peut pas s’occuper correctement des patients ou régler un certain nombre de problèmes sociétaux si on reste concentré sur le mécanisme moléculaire en oubliant tout le réseau social, tout l’environnement, tous les aspects socio-économiques, toutes les discussions que les pathologies peuvent avoir entre elles », fait-il encore observer. Le professeur illustre son propos : « Le chercheur allemand Ingemar Weber reproduit à partir de photos sur Instagram la carte de l’obésité aux États-Unis. »
La chaire e‑santé vise à « développer des méthodes d’analyse innovantes », notamment par le recours au big data. Cela désigne « une masse colossale d’informations, même en vie réelle ». Pour le traitement de ces données, la chaire requiert, et développera par conséquent, des algorithmes et analyses statistiques complexes.
La thématique principale de laboratoire HP2 : compréhension des mécanismes moléculaires et cellulaires à l’origine des complications cardiovasculaires et métaboliques du syndrome d’apnées du sommeil.
Une chaire « au profit de l’intérêt général »
Une durée de quatre ans est prévue pour la chaire. « Je suis absolument certain que ce qui va sortir de ce projet, c’est beaucoup de connaissances évidemment, au profit de l’intérêt général », avance Patrick Lévy, président de l’UGA. Avant de conclure : « Pour nous, l’université de demain, c’est d’abord une université ouverte sur le monde. »
CT