FIL INFO — Un accident… ou un incendie volontaire ? Alors que la piste accidentelle semblait la plus crédible dans l’incendie de l’église Saint-Jacques à Grenoble, un texte publié sur Indymedia revendique le sinistre. Sans cependant apporter de précisions sur la manière de procéder, contrairement aux habitudes des messages de revendication.
Une revendication à prendre au sérieux ? La piste accidentelle était très largement retenue pour l’incendie de l’église Saint-Jacques à Grenoble dans la nuit du mercredi 16 au jeudi 17 janvier. Un texte de revendication anonyme a pourtant été posté sur le site Indymedia Grenoble, dans la journée du mardi 22 janvier. Un texte titré : « La seule église qui… », en référence à l’aphorisme de l’anarchiste espagnol Buenaventura Durruti : « La seule église qui illumine est celle qui brûle. »
« Nous avons […] débridé nos rages en incendiant l’église St Jacques à Grenoble », écrivent les auteurs du message, ironiquement signé « des courts-circuits ». C’est en effet un incident électrique survenu dans les combles qui apparaît être à l’origine du feu. Mais, contrairement aux autres messages de revendications comme ceux de la Casemate ou de la gendarmerie de Meylan, le texte ne livre ici aucun détail précis sur la manière dont l’incendie aurait été perpétré.
« Des idéologies qui visent à contrôler nos vies »
Les considérations sont avant tout d’ordre idéologiques. « Que toutes les personnes qui se sentent blessées par cette attaque prennent la mesure de notre colère et assument les conséquences de leur rôle dans la propagation et le soutien à des idéologies qui visent à contrôler nos vies, nos corps et nos émotions », écrivent ainsi les auteurs du texte. Avant de préciser ne pas faire de différence entre l’Église et les autres religions, tout en jugeant le pays « particulièrement complaisant envers l’église chrétienne ».
Comme souvent dans ce genre de messages, la revendication s’accompagne d’un appel de solidarité vis-à-vis d’autres activistes. Très généraux, en l’occurrence : des « pensées » pour ceux « qui profitent de ces moments pour saccager sans modération et sans revendications », ou ceux « qui n’attendent pas ces occasions pour tout casser ». Sans oublier « les personnes impactées par la répression ». Reste à savoir si les enquêteurs jugeront crédibles le texte, et les éléments qu’il contient.