DÉCRYPTAGE - La métropole grenobloise réaménage tout le périmètre du sud de Grenoble qui couvre, par-delà la rocade sud, une partie des communes d’Échirolles et d’Eybens. Totalisant 45 000 habitants, bien pourvu en activités économiques et en foncier disponible, ce territoire de la “centralité sud” présente néanmoins un point faible : son urbanisme des années 60. La collectivité entend bien y remédier.
Grand'Place, les Villeneuve, le Summum, La Rampe, le cours de l’Europe, l’avenue Jean-Perrot, les cliniques du Mail, etc. sont pêle-mêle quelques-uns des nombreux éléments constitutifs du vaste secteur appelé « centralité sud ».
Un espace d’une superficie de 400 hectares qui sera estampillé « projet d’intérêt métropolitain » le 21 décembre prochain, à l'occasion d'un vote au conseil métropolitain.
« Il est temps de faire émerger une centralité au sud de l’agglomération ! », proclame Christophe Ferrari, président de la Métropole de Grenoble. « La mise en œuvre de projets urbains innovants se sont surtout faits jusqu’à présent sur le nord de l'agglomération », constate-t-il.
La Métropole de Grenoble escompte désormais se pencher activement sur le devenir de ce secteur, à la grande satisfaction du maire de Grenoble. Eric Piolle affirme en effet toute son adhésion à cette gouvernance métropolitaine qui permet une approche globale : « Ce projet, qui se trouve au barycentre de la Métropole, est réjouissant. Nous nous inscrivons dans le temps pour quinze à vingt ans, en sortant d’une période où l'on empilait les projets les uns sur les autres, sans cohérence. »
50 hectares de foncier disponible sur la centralité sud
La centralité sud présente, certes, de nombreux atouts, soulignent les protagonistes du projet. Si 45 000 personnes vivent sur cet espace, celui-ci reste agrémenté de grands parcs, 70 hectares d’espaces verts au total, et bénéficie d’équipements d’envergure (Summum, Alpexpo…).
La vitalité économique de ce secteur n'a en outre rien à envier à la pépinière d'Inovallée. On y recense 40 000 emplois dans des entreprises de renom (Atos, Artelia, Caterpillar, Alstom, HP, Schneider…) et pas moins de 225 hectares d’activités économiques.
Autre avantage que recèle ce territoire : son potentiel de foncier de l’ordre de 50 hectares.
« Ce foncier est non impacté par les risques majeurs », souligne Christophe Ferrari. « Et on sait que c’est un sujet pour la Métropole. » Néanmoins, toute cette zone affiche aussi de sérieux handicaps. « Cet espace souffre d’une image négative, héritée d’un urbanisme fragmenté, où se déplacer n’est pas simple », reconnaît ainsi Christophe Ferrari. Pour demeurer attractive, la centralité sud doit donc considérablement évoluer.
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