FIL INFO – Collectifs de sans-papiers et migrants, syndicats, associations et Marche des solidarités appellent à des manifestations et rassemblements dans toute la France, ce mardi 18 décembre, à l’occasion de la Journée internationale des migrants. À Grenoble, le rassemblement a lieu à 17 h 30, place de Verdun, avant une “marche des lumières” pour l’égalité des droits jusqu’au Jardin de Ville.
« Nous marcherons toutes et tous ensemble, contre la montée des nationalismes, des
racismes et des fascismes qui s’étendent sur l’Europe et le monde », annoncent dans un communiqué de presse commun plusieurs collectifs de sans-papiers et migrants, syndicats et associations (cf. encadré). Tous appellent à des manifestations et rassemblements ce mardi 18 décembre, à l’occasion de la Journée internationale des migrants.
À Grenoble, le rassemblement a lieu à 17 h 30, place de Verdun, avant une “marche des lumières” (avec lampes de poche, portables et frontales) pour l’égalité des droits jusqu’au Jardin de Ville. Le tout au son d’une Batucada.
« Nous marcherons aux flambeaux en mémoire des dizaines de milliers de femmes, hommes et enfants mort·es sur les routes de la migration victimes des frontières et des politiques anti-migratoires des gouvernements des pays les plus riches de la planète et de leurs complices », poursuivent les organisateurs de la marche. « Nous marcherons pour en finir avec ces mort·es, pour la liberté de circulation et la fermeture des centres de rétention. »
Une marche des lumières pour la régularisation des sans-papiers et l’égalité des droits
Au-delà de l’hommage rendu aux personnes ayant perdu la vie pour gagner d’autres contrées, les militants portent un message plus politique : « Nous marcherons contre l’idée que l’immigration crée du dumping social, pour la régularisation des sans-papiers et pour l’égalité des droits », indiquent-ils ainsi.
Avant de préciser qu’ils marcheront également pour la ratification par la France de la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille. Adoptée par l’Onu le 18 décembre 1990, celle-ci vise à garantir l’égalité de traitement entre travailleurs français et immigrés.
Alors que l’immigration devient un sujet de plus en plus sensible et clivant dans la classe politique, avec une montée en puissance des mouvements souverainistes, les organisateurs enfoncent le clou. « C’est la précarisation générale, la remise en cause des acquis sociaux par les politiques d’austérité menées par nos gouvernants qui nourrissent les sentiments de mal-être et de repli sur soi dans la population. » Et ces derniers d’inviter à lutter ensemble « pour une société meilleure et égalitaire ».
MB
Cet appel est lancé par la Coordination iséroise de solidarité avec les étrangers migrants (Cisem) – constituée des organisations suivantes : Apardap, CGT Isère, CIIP, CSRA, Ensemble Isère, Europe Écologie Vers Isère, FSU Isère, Go Citoyenneté, La Patate chaude, La France insoumise, Ligue des Droits de l’Homme (Grenoble et Isère), la Ligue internationale des Femmes pour la paix et la Liberté (LIFPL), NPA, PCF, PCOF, RESF, RUSF, Solidaires, Syndicat multiprofessionnel CGT des travailleurs sans-papier – le Collectif Migrants Isère, ACIP-ASADO, Action catholique ouvrière (ACO), Ades, Alternatiba Grenoble, Association des Tunisiens Isère/Citoyens des deux rives (ATI/CDR), Attac Isère, le Comité pour l’annulation des dettes illégitimes (CADTM), le Comité catholique contre la faim et pour le développement (CCFD), CGT Éducation, Cimade, Femmes Égalité, Droit au logement (Dal), Front contre les expulsions, Lutte ouvrière, Nil Isère, Réseau de lutte contre le fascisme (RLF) Isère, l’Union nationale des lycéens (UNL).