TROIS QUESTIONS À… Julien Benneteau est le parrain du 13e Master’U BNP Paribas, tournoi de tennis réunissant jusqu’au dimanche 2 décembre les meilleurs universitaires mondiaux sur les courts de Seyssins. Après avoir mis un terme à sa carrière de joueur, le vainqueur de la prestigieuse Coupe Davis en 2017 se projette dans son nouveau rôle de capitaine de l’équipe de France féminine.
Place Gre’net – Vous n’avez pas été sélectionné pour la finale de la Coupe Davis, perdue par la France face à la Croatie, après avoir gagné le double avec Nicolas Mahut lors de la demi-finale contre l’Espagne. Comment avez-vous vécu le fait de vous retrouver sur la touche ?
Julien Benneteau - Le capitaine [Yannick Noah, ndlr] avait des choix à faire. Il n’y a pas de problème par rapport à cela. Tous ceux qui ont joué la Coupe Davis cette année étaient présents à Lille pour la finale. C’était un moment très sympa à vivre entre nous, le week-end dernier.
Sur les simples, il n’y a pas grand-chose à dire, les Croates étaient plus forts. Ils ont été meilleurs que nous [ils n’ont pas perdu une fois leur service ni un set en trois matchs en simples, ndlr]. C’est toujours une déception de perdre mais, sur ce week-end-là, on ne peut que les féliciter. […]
C’est un rêve d’enfant de pouvoir gagner la Coupe Davis. Cela m’est arrivé l’année dernière. C’est quelque chose de très fort.
Comment se passe la transition entre la fin de votre carrière de joueur et votre nouvelle vie ?
Julien Benneteau - Cela passe très bien. Je commence un peu à travailler sur la Fed Cup [le Bressan a été nommé capitaine de l’équipe de France féminine, ndlr]. Je vais vraiment prendre “mes fonctions” au mois de janvier. Le challenge de la Fed Cup est très intéressant et excitant pour moi. Je n’ai pas le temps de gamberger. Je prends un peu de temps pour moi et, en même temps, je me projette avec les filles.
Ce capitanat n’était pas quelque chose que j’avais planifié. C’est quelque chose que j’ai ressenti au printemps. J’ai postulé, en sachant que j’allais terminer ma carrière cette année et avoir du temps. Les équipes de France m’ont toujours tenu à cœur. Je souhaitais pouvoir faire partager l’amour que j’ai pour les équipes de France, pour ces compétitions, que ce soit la Coupe Davis ou la Fed Cup, et cette expérience avec les filles.
J’avais envie d’essayer de leur montrer que je m’intéressais à elles et qu’elles pouvaient me faire confiance. L’objectif est d’aller le plus loin possible.
Vous êtes le parrain de la 13e édition du Master’U BNP Paribas, tournoi par équipes mixtes qui réunit jusqu’au 2 décembre à Seyssins les meilleurs joueurs et joueuses de tennis universitaires de la planète. Auriez-vous aimé y participer plus jeune ?
Julien Benneteau - Pour cela, il fallait déjà faire des études ! Moi j’ai arrêté trop tôt. […] C’est compliqué d’allier études et sport de haut niveau, notamment le tennis. C’est un sport qui demande énormément de temps, des moyens financiers et humains et qui nécessite de voyager. Si on n’a pas les établissements scolaires et universitaires adaptés, c’est compliqué. […]
Pour revenir au tournoi, je trouve qu’il est super sympa. Hommes et femmes sont réunis dans une même équipe [par pays, ndlr].
Il y a des simples femmes, des simples hommes, des doubles hommes, des doubles femmes, le double mixte. Ce qui est aussi intéressant est que les six membres de l’équipe sont obligés de jouer. C’est vraiment un format très sympa.
Il y a aussi un bon niveau. Certaines joueuses se situent aux alentours de la 300e place à la WTA [le circuit mondial de référence chez les femmes, ndlr].
Pour toutes ces raisons, j’ai accepté d’être le parrain de ce bel événement. C’est aussi très bien qu’il se déroule en France et notamment, ces deux prochaines années, près de Grenoble [annonce qui a été faite lors de la présentation du tournoi, le 31 octobre dernier].
Propos recueillis par Laurent Genin