FIL INFO – La note s’alourdit du côté du rachat par la Ville de Grenoble du bâtiment qui accueillait le siège de la caisse régionale du Crédit agricole. La Ville avait tablé sur des travaux s’élevant de 1,4 à 1,9 million d’euros ? La facture se chiffre pour l’heure à 4,3 millions d’euros.
Le bâtiment Paul Claudel, siège de la caisse régionale du Crédit agricole avant son rachat par la Ville de Grenoble fin 2015, va devenir le deuxième pôle d’accueil du public après l’Hôtel de ville.
Moyennant 8 millions d’euros entre l’achat du bâtiment et du parking proprement dit et celui du mobilier, la Ville de Grenoble est devenue propriétaire de 12 000 mètres carré de bureaux en face de la MC2 avec l’objectif, à terme, d’y regrouper plusieurs services municipaux et 500 agents. Une bonne opération ? La Ville le soutient mordicus. La chambre régionale des comptes en est moins sûre.
La Ville de Grenoble, elle, avait fait ses calculs au moment de l’achat. Entre l’acquisition du bâtiment et les travaux, il lui en coûterait 10 millions d’euros. Côté recettes, entre la vente du terrain sur la Presqu’île qui accueillera le futur siège du Crédit agricole, les économies générées par le regroupement et celles sur les loyers, elle tablait sur près de 8 millions de recettes. Sans compter la vente des bâtiments libérés…
Une facture passée du simple au double, voire au triple
Les comptes étaient-ils bons ? À l’époque, nous nous étions interrogés, tout comme le groupe d’analyse métropolitain (Gam), sur le montant de la facture à payer. L’ex-siège du Crédit agricole était-il en si bon état que la banque le défendait ? Les travaux, estimés dans une fourchette comprise entre 1,4 et 1,9 million d’euros sur la base d’une étude menée en interne, étaient-ils suffisants ?
D’après des experts que nous avions contactés, les travaux approcheraient davantage les 4 millions d’euros. Plus du double que prévu. Ce sera bien le cas.
Lors du débat d’orientations budgétaires, la Ville a mis cartes sur table. Si le montant des travaux s’élève à 2 millions d’euros pour l’année 2019, la facture se chiffre pour l’instant, en tout, à 4,3 millions d’euros, entre les travaux de sécurité, à l’accueil, sur les espaces de travail et l’équipement numérique. Moyennant quoi, le bâtiment, refait à neuf ou presque, sera livré à l’été 2020.
PC