FIL INFO — L’association Vinci, le Samu social de Grenoble, lance un appel aux bénévoles afin de pouvoir réaliser dans les meilleures conditions possibles ses maraudes nocturnes et autres activités en direction des plus précaires. La structure espère également trouver des financeurs ou partenaires pour pouvoir notamment investir dans deux nouveaux véhicules.
L’association Vinci a de nouveau grand besoin de bénévoles et tient à le faire savoir. Le Samu social de Grenoble espère ainsi pouvoir “recruter” une trentaine de bénévoles motivés dans les prochaines semaines. De quoi pouvoir réaliser ses maraudes nocturnes quotidiennes dans les meilleures conditions possibles et venir en aide aux personnes les plus précaires du territoire.
La mission de Vinci ? Aller de nuit à la rencontre des personnes à la rue, afin de leur apporter une orientation vers des centres de santé ou d’hébergement, un café ou une soupe chaude, de l’écoute… et de la chaleur humaine. « Nous nous adressons à un public de SDF “classiques”, et actuellement pas mal de personnes migrantes, des travailleurs pauvres, des retraités qui n’ont plus de moyens… », détaille Éric Rocourt, président de l’association.
Un appel aux bénévoles… mais aussi à des financeurs
Si le Samu social comptait près de 130 bénévoles durant l’été, leur nombre a considérablement baissé depuis. L’arrivée récente de nouvelles personnes permet aux maraudes d’avoir lieu tous les soirs, mais l’association aurait grand besoin de renforts. Y compris pour les autres activités mises en place, telles une distribution de soupe les dimanches au café associatif grenoblois Nicodème ou des collectes de produits d’hygiène dans les grandes surfaces.
Les besoins de l’association ne se limitent pas à la recherche de bénévoles. « On lance également un appel à financeurs, à partenaires et mécènes », précise le président de Vinci. Les voitures du Samu social, soumises à rude épreuve, sont particulièrement vieillissantes. Deux véhicules doivent aujourd’hui être changés, ce qui représente un coût de 40 000 euros que la structure n’a pas les moyens de financer.
« Avoir envie d’aller vers l’autre »
Les qualités recherchées chez les candidats ? « Il faut avoir envie d’aller vers l’autre ! », répond avant tout Éric Rocourt. Pas de limites d’âge, à partir du moment où les candidats sont majeurs, pas de permis exigé, mais une vraie conscience de ce que représente l’engagement associatif. « Dans une association comme Vinci, il n’y a pas que les maraudes : c’est toute une vie associative, une logistique dans laquelle on s’engage », explique le président.
Mais sans doute faut-il avoir le cœur bien accroché, tant les situations rencontrées sont difficiles. Éric Rocourt ne le cache pas. « Je comprends que des bénévoles aient lâché. Quand on voit une famille avec cinq enfants à la rue pendant plus de deux mois, au bout d’un moment on commence à penser que le système n’apporte aucune solution », se désole-t-il. Les potentiels candidats motivés peuvent en tout cas prendre contact avec le Samu social pour rejoindre l’aventure.