FIL INFO – La Ville de Grenoble inaugurait, ce mardi 6 novembre au soir, la deuxième fresque du dispositif « Couleurs sur Grenoble », qui vise à fournir des murs d’expression aux artistes de street-art. L’artiste Gwenaël Manac’h a pu peindre Les jours suivants sur le mur de l’Espace vie social du secteur 4.
Sommes-nous porteurs… Ou portés par ce qui nous porte ? La fresque de Gwenaël Manac’h Les jours suivants questionne nos choix de vie, nos motivations…
Inaugurée mardi soir au 1 avenue Léon-Blum, cette fresque est la deuxième du dispositif « Couleurs sur Grenoble ».
Mis en place par la Ville, ce dernier fait suite à plusieurs réunions qui se sont tenues en début d’année avec le monde du street-art grenoblois réclamant plus de moyens d’expression.
La Ville de Grenoble a ainsi voté au mois de mai la mise à disposition de six murs – un par secteur – pour des artistes et de quatre murs d’expression libre ouverts à tous. Ces derniers se trouvent au square Genin, sous l’autoroute du boulevard Jean-Pain dans le parc Paul Mistral, au cours Albert-Reynier vers le prunier sauvage, et au square Foch.
L’artiste Gwenaël Manac’h nous explique la démarche qui l’a conduit à peindre Les jours suivants sur le mur de l’Espace vie social du secteur 4.
Des jurys d’habitants pour chaque secteur
Les six artistes pouvant exposer leurs œuvres dans les six secteurs sont choisis par des jurys d’habitants composés de quatre personnes par secteur. Celui du secteur 1 a choisi l’association Contratak, qui réalisera son graff en 2019.
Le jury du secteur 2 a retenu le suisse Ludovic Olivo, dont la fresque a été inaugurée en septembre sur les arcades du théâtre rue Denis Papin.
Dans le secteur 3, c’est le lyonnais Alexandre Beratta qui peindra dans quelques mois, et le secteur 4 a retenu Gwenaël Manac’h.
Deux murs sont donc encore disponibles pour deux artistes en 2019 : celui du secteur 6, au parc du lac Jean-Verlhac, et celui du secteur 5 à l’école Malherbe. Ils n’ont pour l’instant fait l’objet d’aucune proposition.
Ces fresques ne sont pas commandées par la Ville, donc pas payées
Gwenaël Manac’h a « profité de cette occasion », pour proposer au jury du secteur 4 un dessin qui cherchait un mur depuis quatre ans. À la base, l’artiste n’est pas graffeur, mais illustrateur et auteur de BD. Il souhaitait peindre une de ses œuvres grand format, mais avait un reproche à faire à la Ville lors de l’inauguration : « J’ai dû investir dans le matériel ».
Effectivement, l’adjointe aux cultures Corinne Bernard explique que le dispositif Couleurs sur Grenoble « vient d’une demande des artistes, locaux au départ, qui nous ont réclamé des murs, toujours plus de murs pour exposer leurs œuvres. Alors on a trouvé six murs dans Grenoble, et les artistes font des propositions. Ce n’est donc pas un contrat avec une rémunération. » Toutefois, l’élue promet de remédier au problème du matériel : « On prend note de la demande aujourd’hui : on va faire une proposition pour 2019 à hauteur de 500 euros par mur pour qu’il y ait un accompagnement de la Ville. »
« Il y a une énorme demande artistique à Grenoble »
Murs mis à disposition, Street-art Festival qui se développe d’année en année, venue d’artistes comme Obey à Grenoble en 2019… Autant de signes qui laissent penser que la municipalité d’Eric Piolle investit dans le street-art depuis son arrivée aux affaires.
C’est uniquement pour répondre à la demande, assure Corinne Bernard. « Notre volonté est de soutenir la création artistique. On répond aux propositions. […] À Grenoble, il y a une énorme demande artistique, et beaucoup de monde [dans le domaine du] graff. On trouve des solutions. »
EM