FOCUS - Après le Conseil d'État en 2017, le tribunal administratif de Grenoble a sommé le Département de l'Isère de respecter la loi en matière de prise en charge des mineurs étrangers non accompagnés. Sur le terrain, la « résistance » s'organise : un collectif de jeunes en difficulté a vu le jour. De son côté, le Conseil départemental a annoncé sa volonté de mieux gérer l'accueil et l'accompagnement des jeunes en reprenant en main le pilotage du dispositif et en accélérant certaines procédures.
Le collectif Jeunes étrangers en Isère, créé à l'été 2018, a fait entendre sa voix aux côtés notamment de Stéphane Delazay (Cimade) et l'avocate Aurélie Marcel. © Patricia Cerinsek
Progressivement et laborieusement, la prise en charge des jeunes étrangers s'organiserait-elle en Isère ? Vendredi 19 octobre, alors qu'associations et syndicats* s'étaient rassemblés autour du tout jeune collectif Jeunes étrangers en Isère devant l'Hôtel du Département réuni en séance publique, la vice-présidente en charge des actions de solidarité et de l'insertion a, une fois n'est pas coutume, reçu une délégation.
Car le ton monte entre les associations et la collectivité autour de la question de l'accueil et de la prise en charge, notamment en matière de formation, des mineurs dans le département.
Cent vingt mineurs étrangers accueillis chaque mois en Isère
De fait, l'Isère est en France le département qui accueille le plus de mineurs étrangers non accompagnés. Ils étaient 1 300 en 2017. Et les associations estiment qu'il en arrive 120 chaque mois, « même s'il y en a qui repartent ». Des jeunes qui viennent principalement du Mali et de Guinée.
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