FIL INFO – À l’occasion d’une cérémonie officielle, la Bibliothèque universitaire des Sciences sur le campus de Saint-Martin-d’Hères a été officiellement baptisée du nom de Joseph Fourier. Un hommage logique au scientifique de renom, qui présida en tant que préfet de l’Isère la création des trois facultés de Grenoble, entre 1808 et 1811.
La Bibliothèque interuniversitaires des Sciences sur le campus de Saint-Martin-d’Hères sort de l’anonymat. Depuis le mercredi 3 octobre, jour de son baptême officiel, l’édifice a été officiellement nommé Bibliothèque universitaire Joseph-Fourier. Une cérémonie en présence du président de l’Université Grenoble-Alpes (UGA) Patrick Lévy, du président de la Métro Christophe Ferrari, du maire de Grenoble Éric Piolle, du préfet de l’Isère Lionel Beffre ou encore de l’ancienne ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Geneviève Fioraso.
Le nom de Joseph Fourier n’est évidemment pas nouveau sur le campus : c’est sous son égide que se regroupaient les enseignements de Sciences, de Technologies et de Santé de Grenoble I jusqu’à la fusion des trois universités en 2016. Aux côtés de Pierre-Mendès-France (Grenoble II) et Stendhal (Grenoble III), il comptait donc parmi les noms inévitables pour tout étudiant grenoblois fréquentant le campus. Sans toutefois jouir d’une renommée similaire à celle de ses deux comparses, malgré l’importance de ses accomplissements scientifiques.
Préfet de l’Isère de 1802 à 1815
Qui était Joseph Fourier ? La réponse est plurielle car l’homme a été tout à la fois mathématicien, géomètre, physicien… et préfet de l’Isère. Né au sein d’une famille modeste et nombreuse en 1768 à Auxerre, orphelin à l’âge de 10 ans, Joseph Fourier a fait ses études à l’École normale, avant de devenir professeur à l’École polytechnique. À trente ans, il participe à l’expédition d’Égypte, durant laquelle le futur empereur Napoléon le remarquera. À son retour, en 1802, il est nommé préfet de l’Isère, poste qu’il occupera jusqu’en 1815.
C’est dans les locaux de la préfecture de l’Isère que Joseph Fourier a réalisé la plus grande partie de son œuvre scientifique, et notamment son Traité sur la propagation de la chaleur et sa Transformation de Fourier. L’homme présidera encore la fondation des facultés de droit, de lettres et de sciences de Grenoble entre 1808 et 1811. Élu secrétaire perpétuel de l’Académie des sciences en 1822, il décèdera à Paris en 1830, après avoir laissé une empreinte indélébile au sein du paysage culturel de la capitale des Alpes.