FIL INFO — Le mercredi 3 octobre, des militants de l’Alliance Citoyenne investissaient les locaux de Grenoble Habitat pour dénoncer la « lenteur » du bailleur social face aux problèmes rencontrés par ses locataires. Ce n’est pas la première fois que les deux organisations s’opposent (presque) frontalement.
Les locaux de Grenoble Habitat, avenue Marcelin-Berthelot à Grenoble, ont été l’objet d’une action symbolique de l’Alliance Citoyenne le mercredi 3 octobre au matin. Le mot d’ordre ? « Dans l’attente des travaux, les locataires campent chez Grenoble Habitat ». Les militants entendaient ainsi dénoncer « la lenteur des réactions et des interventions de Grenoble Habitat » face aux problèmes rencontrés par les locataires du bailleur social.
« Régularisation de charges excessives, ascenseurs constamment en panne, infiltrations d’eau, humidité… », énumère l’Alliance Citoyenne. Autant de nuisances qui ne provoquent, affirme le collectif, aucune réaction de la part de Grenoble Habitat. Une « faible considération » mise en scène durant la manifestation, à travers une longue file d’attente jusqu’au bureau des réclamations, ou bien de faux panneaux proclamant : « Pour un logement loué, une fuite d’eau offerte ! »
Pannes d’ascenseur ou infiltrations d’eau
Des exemples concrets, présentés par le collectif ? Des pannes d’ascenseur à répétition dans un immeuble de la rue Ampère. Ou encore des boîtes à lettres inutilisables à cause d’infiltrations d’eau, dans un autre immeuble situé cours Berriat, auxquelles viennent s’ajouter des installations électriques défectueuses. Des problèmes, parmi d’autres, qui surviendraient également dans les quartiers Capuche, Teisseire, Abbaye ou Malherbe.
Les relations sont tendues entre Grenoble Habitat et le collectif de défense des locataires. En juin 2018, suite à la diffusion d’une pétition de l’Alliance citoyenne à l’ensemble des locataires de Grenoble Habitat, cette dernière avait porté plainte contre X pour « vol de fichiers de locataires ». Éric Bard, directeur du bailleur social, avait alors reconnu auprès de Place Gre’net que des améliorations sur le traitements des réclamations étaient souhaitables. Tout en indiquant ne pas avoir eu besoin de ces actions militantes pour en prendre conscience, et agir en conséquence.