FIL INFO – Après les fortes chaleurs observées durant l’été sur le département isérois, la Direction départementale de la protection des populations revient sur la question du respect de la chaîne du froid pour les restaurateurs. Une obligation pas toujours bien assimilée : lors d’un contrôle sur 43 professionnels, douze présentaient des lacunes.
Alors que les fortes chaleurs ont (enfin) cessé sur la région grenobloise, la Direction départementale de la protection des populations (DDPP), organisme de la préfecture de l’Isère, revient sur la question du respect de la chaîne du froid dans les établissements de restauration. Chiffres et bilan inquiétants : lors d’une opération menée fin août sur 43 restaurateurs s’approvisionnant chez des grossistes, le tiers d’entre eux a été pris en défaut.
C’est en matinée, à la sortie des entrepôts, que les agents de la DDPP ont contrôlé les véhicules de transport de denrées pour s’assurer qu’ils disposaient d’un équipement convenable. Les contrôles ont révélé que douze professionnels présentaient des lacunes dans leur équipement. Neuf d’entre eux ont toutefois procédé sans délai à des « mesures correctives ». Et ont seulement reçu un courrier leur rappelant la réglementation.
Huit cas d’intoxications alimentaires fin août
En revanche, trois autres professionnels seront visés par des procédures contentieuses. En l’occurrence, une personne déjà identifiée par le passé pour un même motif, un détenteur de pièces de viande nécessairement très sensibles, et un individu ayant purement et simplement refusé de se mettre en conformité. Chacun encourt un contravention pouvant aller jusqu’à 1 500 euros par manquement.
La viande est une denrée très sensibles au rupture dans la chaîne du froid et peut développer des micro-organismes néfastes à l’homme. © Ludovic Chataing – Place Gre’net
Le respect de la chaîne du froid n’est pas une mince affaire aux yeux de la DDPP, qui rappelle que le froid limite la prolifération de micro-organismes comme les salmonelles ou la listeria. Les températures de conservation sont ainsi comprises entre 0 et 8 °C pour des denrées périssables, et entre – 12 à – 18 °C pour les surgelés.
Les manquements ont des conséquences : durant les deux dernières semaines du mois d’août, huit cas d’intoxication ont été signalés dans le département.