FIL INFO — Pour l’inauguration de sa nouvelle école, la commune de Champagnier met les petits plats dans les grands en invitant la Métro, le Département, la Région et l’État. Et pour cause : l’établissement s’inscrit de plain-pied dans une démarche environnementale globale, en renonçant notamment au fioul au profit du chauffage au bois granulé, importé du Touvet.
La commune de Champagnier s’apprête à inaugurer une école flambant neuve au soir du mardi 11 septembre, en présence de sa maire Françoise Cloteau, mais aussi du président de la Métro Christophe Ferrari ainsi que de représentants du Conseil départemental de l’Isère, de la Région Auvergne-Rhône-Alpes et de la préfecture de l’isère. Beaucoup de beau monde pour saluer la (re)naissance d’un établissement construit dans une notable démarche environnementale.
Initialement construite dans les années 70, avant l’ajout d’un bâtiment et d’extensions dans les décennies suivante, l’école de Champagnier avait bien besoin d’une remise à neuf. À commencer par une opération de désamiantage devenue obligatoire pour des raisons sanitaires, mais aussi pour répondre aux nouvelles exigences en matière d’accessibilité. Sans oublier une meilleure isolation acoustique comme thermique, et la création en son sein d’un espace associatif.
Une approche environnementale « globale »
À l’occasion de cette refonte, le conseil municipal a choisi de s’inscrire dans une véritable politique environnementale, décrit la chargée de projet Saïda Lecomte. « Ce n’est pas : “on refait l’école sans se soucier de ce qu’il y a à côté”, c’est vraiment une approche globale », insiste-t-elle. Ainsi, l’école de Champagnier s’inscrit-elle au cœur d’un écoquartier labellisé, qui sera lui-même inauguré le 20 septembre.
L’un des enjeux de la nouvelle école : le chauffage. Afin de garder ses 120 élèves au chaud de manière écologique, l’établissement a renoncé au fioul pour se tourner vers le chauffage au bois granulé. Si la technique commence (timidement) à se répandre dans l’Hexagone, Champagnier est la première commune iséroise à l’adopter dans une école, se félicite encore Saïda Lecomte. Qui précise que le bois utilisé proviendra du Touvet.
L’école a d’ores et déjà ouvert ses portes pour la rentrée 2018. Ses aménagements auront représenté un coût de 1 335 000 euros, dont 591 239 pour la commune. Le reste est couvert par des subventions de l’Europe (142 172 euros), de l’État (200 000 euros) et du Département (398 880 euros).
Sans oublier le Fonds chaleur territorial, dispositif national géré sur le territoire grenoblois par la Métro (14 709 euros), et même 8 000 euros de dotation au titre des Certificats d’économie d’énergie.