FIL INFO — Les maires des Villes de Grenoble, Échirolles et Saint-Martin-d’Hères (re)demandent, dans un communiqué commun, une rencontre avec le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb. Leur objectif : obtenir le déploiement de la police de sécurité du quotidien sur l’agglomération grenobloise. Un dispositif encore en phase d’expérimentation qui avait été refusé aux élus en février 2018.
Ils ne lâchent pas le morceau. Les maires des Villes de Grenoble, d’Échirolles et de Saint-Martin-d’Hères interpellent Gérard Collomb dans un communiqué commun, publié ce vendredi 7 septembre. Les élus des trois communes renouvellent ainsi leur demande de rencontre avec le ministre de l’Intérieur, afin d’obtenir le déploiement de la police de sécurité du quotidien (PSQ) sur leur territoire. Et lui rappellent son engagement pris durant l’été.
En août dernier, en plein débat houleux sur la question de la sécurité à Grenoble, Gérard Collomb s’était en effet dit prêt à rencontrer les élus de l’agglomération grenobloise. Une annonce saluée par le maire de Grenoble Éric Piolle, quand bien même les sujets de dissension entre les deux hommes subsistaient au grand jour, notamment autour de la vidéo-surveillance.
« Restaurer un climat de sécurité »
Dans leur communiqué, les trois maires se disent plus que jamais « convaincus que seule une présence renforcée, au plus proche des habitants, permettra d’agir efficacement pour restaurer un climat de sécurité ». Et ceci d’autant plus « au regard du manque réel d’effectifs de police face à la situation de tension que connaît l’agglomération », ajoutent-t-ils.
La demande n’est pas nouvelle. Entre règlements de compte sur fond de trafic de stupéfiants et incendies criminels contre des casernes de gendarmerie ou un lieu de culture scientifique, le maire de Grenoble a fréquemment appelé l’État a mobiliser de moyens pour Grenoble. Quitte à se faire reprocher par ses détracteurs de reporter la faute sur le gouvernement sans assumer ses propres responsabilités.
Dans un entretien accordé à Place Gre’net, l’adjointe de Grenoble en charge de la Tranquillité publique Élisa Martin jugeait pour sa part récemment que le refus de déployer la PSQ sur l’agglomération grenobloise révélait le « mépris absolu de ces gens-là à l’égard des élus locaux » et « tradui[sait] quelque chose d’une violence institutionnelle ». Une rencontre permettra-t-elle d’apaiser les rancœurs ?