FIL INFO — Pour avoir participé à une « Grève Party » le 18 juin 2018, six cheminots sont sous le coup de procédures disciplinaires de la part de la SNCF. Pour Sud Rail et Solidaires Isère, la volonté est de « criminaliser » l’action syndicale à travers des motifs « disproportionnés », les six salariés concernés étant tous membres de Sud Rail. Un rassemblement de solidarité est prévu le 14 septembre en gare de Grenoble.
« L’objectif des patrons est très clair : ils ont décidé de s’attaquer au syndicalisme. » C’est ainsi que Solidaires Isère et Sud Rail commentent les procédures disciplinaires engagées par la SNCF contre six cheminots isérois.
Il leur est reproché d’avoir participé à une manifestation en gare de Grenoble dans la soirée du 18 juin 2018. Une « Grève party » qui avait alors réuni une centaine de personnes.
Les motifs des procédures sont jugés « faux » ou « disproportionnés » par les syndicalistes. « Utilisation d’un mégaphone, traversée des voies sans le gilet orange, volonté de prendre une photo avec les cadres qui les surveillaient… », énumèrent-ils.
Pour eux, pas de doute : le but est bien de s’attaquer à une organisation syndicale en particulier, les six salariés concernés appartenant tous à Sud Rail.
« Ils veulent vraiment faire un exemple »
L’un d’entre eux est ainsi menacé d’un licenciement, alors qu’il se trouve à un an de la retraite. « Ils veulent vraiment faire un exemple avec le plus ancien ! », s’indigne François Marchive de Solidaires Isère. Les cinq autres mis en cause pourraient, pour leur part, écoper d’une mise à pied pouvant aller jusqu’à quinze jours. « La SNCF rêve de les sanctionner très fort et de briser leur carrière », affirment encore les syndicalistes.
Et la riposte est d’ores et déjà programmée. Face à ce qu’elles considèrent comme une volonté de « criminaliser les acteurs des mouvements sociaux » conjointe de l’État et de la SNCF, les deux organisations exigent l’arrêt immédiat des procédures engagées contre les six cheminots. Et appellent à un rassemblement de solidarité en gare de Grenoble, le vendredi 14 septembre à partir de 11 heures.