FIL INFO – La mairie de Sassenage a décidé en juin l’arrêt du ramassage scolaire. Une mesure prise de manière précipitée et sans réelle concertation selon les parents d’élèves. La réunion de ce 2 août a permis de trouver un début de solution… qui n’interviendrait qu’à la rentrée de Toussaint, au mieux.
Une bonne et une mauvaise nouvelle à la fois. Depuis mi-juin, la décision de la mairie de Sassenage de mettre fin au ramassage scolaire jugé « trop cher » à la rentrée de septembre ne passait pas auprès des parents d’élèves. Une mesure prise selon un « calendrier précipité » et « sans dialogue » selon eux.
Une réunion a eu lieu ce 2 août entre les deux parties. Bonne nouvelle : elle a abouti à une solution puisque la Ville s’engage à mettre à disposition du personnel d’accompagnement pour que le Syndicat mixte des transports en commun de l’agglomération grenobloise (SMTC) puisse assurer la mise en place d’un service.
Une décision trop tardive pour le SMTC
La mauvaise nouvelle est que ce nouveau service de ramassage scolaire interviendrait au mieux à la rentrée des vacances de Toussaint, voire à celle de Noël. Le SMTC aurait été prévenu trop tard par la municipalité pour pouvoir organiser la desserte des écoles d’ici septembre.
« Les parents d’élèves sont donc priés de s’organiser en attendant », ironise Julie Martin, de la Confédération syndicale des familles de l’Isère (CSF38) qui soutient leur action. « D’autant plus qu’on ne leur a pas vraiment demandé leur avis. »
« L’intérêt général du ramassage scolaire n’est plus avéré »
« Êtes-vous intéressés par un maintien du service de transport scolaire pour un coût de 765 euros par an et par élève à la charge des familles ? » Telle était en substance la question posée par la mairie aux parents fin mai.
Après avoir fait le constat que seuls 73 enfants sur les 1 132 des quatre groupes scolaires de Sassenage utilisaient le transport scolaire, la Ville a décidé d’abandonner celui-ci.
« L’intérêt général n’est plus avéré », a‑t-elle estimé. Et la municipalité de souligner le contexte de réduction des dépenses budgétaires demandée par l’État.
« Une concertation biaisée »
« Cette concertation est complètement biaisée, s’étrangle Julie Martin. Le montant donné était prohibitif et hors réglementation de la convention signée entre la Ville et le SMTC. De plus, cette annonce ne tenait pas compte du fait que nous revenons à la semaine de quatre jours à la rentrée, ce qui change quand même pas mal les données. »
Pour septembre, l’affaire semble donc pliée. Mais le maire aurait promis jeudi d’associer des représentants de parents d’élèves à l’organisation du ramassage scolaire à venir. Un moindre mal pour ces derniers.
FE