FIL INFO – EDF annonce avoir arrêté plusieurs réacteurs de centrales nucléaires, dont l’un de la centrale de Saint-Alban en Isère. Motif ? L’eau du Rhône, utilisée pour refroidir les réacteurs avant d’être versée de nouveau dans le fleuve, atteint une température dangereuse pour sa flore et sa faune. Le fournisseur d’énergie doit donc éviter le rejet d’une eau encore plus chaude.
Le coup de chaud que connaît la France et qui devrait s’étendre jusqu’en milieu de semaine prochaine a des conséquences sur l’activité des centrales nucléaires. Ainsi, EDF annonce-t-elle avoir arrêté plusieurs réacteurs : deux de la centrale de Bugey dans l’Ain, et un de la centrale de Saint-Alban en Isère.
Le réacteur de Saint-Alban avait déjà été mis à l’arrêt le 1er août, avant un retour à la normale le lendemain. Mise en service en 1986, après sept ans de travaux, la centrale de Saint-Alban fournit environ 30 % des besoins en électricité de la région Rhône-Alpes (chiffres de 2014). Toutefois, assure EDF, la fermeture de l’un de ses réacteurs ne devrait pas entraîner de risque de “pénurie”, l’activité des entreprises étant réduite durant l’été.
Le Rhône en surchauffe
Pour quelle raison EDF a‑t-elle décidé l’arrêt d’un réacteur ? Pour des motifs environnementaux, fait valoir l’entreprise. La centrale utilise en effet l’eau du Rhône pour refroidir ses réacteurs, une eau qu’elle reverse par la suite dans le fleuve. Or, la température du Rhône atteignant les 28 degrés ces derniers jours, sa flore et sa faune pourraient souffrir du rejet d’une eau encore plus chaude dans leur environnement aquatique.
Si la température du Rhône devait continuer à augmenter, EDF n’exclut pas d’arrêter le deuxième réacteur de Saint-Alban, ce qui mettrait totalement fin à l’activité de la centrale. En attendant un retour à des seuils de chaleur moins dangereux.