DÉCRYPTAGE - Bon gré mal gré, l'association des Résidents du 10-20 galerie de l’Arlequin, Droit au logement et quinze habitants de la Villeneuve ont déposé, le 16 juillet dernier, un recours auprès du tribunal administratif de Grenoble. Ils entendent ainsi annuler le protocole de relogement voté par le conseil municipal le 14 mai. Ce projet de démolition-reconstruction sous la houlette de l'ex-groupe SNI Habitat, devenu CDC Habitat, connaît ainsi son deuxième recours. Et ce n'est peut-être pas fini…
« Si vous n’êtes pas contents, portez plainte ! » leur avait lancé le maire de Grenoble, Eric Piolle en 2016, lors d’une réunion d’information sur le projet de renouvellement urbain du quartier Villeneuve.
Le premier magistrat venait juste auparavant d'annoncer aux habitants la démolition sans appel du 20 galerie de l’Arlequin. Une démolition à laquelle ils se sont dès lors opposés sans relâche.
Les résidents du 10-20 sont encore choqués par cette phrase lâchée par un élu qui avait pourtant promis de faire de la concertation l'une de ses marques de fabrique. « Nous aurions préféré la discussion, déplore Virgile Gavillet, l'un des leaders de la mobilisation, ce vendredi 27 juillet. Mais on n’est absolument pas écoutés sur le terrain de la lutte. Il faut associer à l'action sur le terrain la lutte juridique », poursuit-il, tout en distribuant une série de documents aux journalistes.
Un protocole de relogement au rabais ?
Prenant au mot le maire de Grenoble, les deux associations – l'association des Résidents du 10-20 et Droit au logement – viennent donc de déposer un deuxième recours, le 16 juillet dernier. Deuxième car un troisième n'est pas à exclure… Mais chaque chose en son temps.
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