DÉCRYPTAGE - Huit groupes de musique semi-professionnels qui répétaient jusqu'alors au sein de La Clé de sol à Grenoble, gérée par l'association Hadra, ont appris quinze jours avant qu'ils devraient avoir quitté les lieux le 1er juillet prochain. En cause : la reprise en main de ce bâtiment public par MixLab, gestionnaire de La Belle électrique, suite à un appel à projets lancé par la Ville de Grenoble. Un manque d'anticipation et de "respect" qui ulcère les groupes en question, tandis que les acteurs du dossier se renvoient la balle.
Les huit groupes de rock-métal hébergés jusqu'alors à la Clé de sol n'en reviennent toujours pas : le 1er juillet, ils devront tous avoir libéré ce bâtiment public, situé au 51 boulevard Gambetta, à proximité de la caserne de Bonne. Problème : ils ont appris cette décision vendredi. Difficile de s'organiser juste avant la saison des festivals et alors que certains avaient des projets d'enregistrement dans les tuyaux…
Tout a commencé le 14 juin, lorsque les groupes de musique qui répétaient dans les sous-sols de la Clé de sol ont reçu un mail de Frédéric Lapierre, directeur de La Belle électrique, leur annonçant qu'ils devraient avoir quitté les lieux le 1er juillet. La raison ? MixLab, l'association qui gère la salle de musiques actuelles, reprend en main la Clé de sol suite à un appel à projets lancé par la Ville de Grenoble.
"Expulsé comme une merde"
Frédéric Lapierre explique dans cet échange privé qui a été rendu public par un des destinataires : "À court terme, nous allons devoir vider l'ensemble du bâtiment afin de faire quelques travaux (nécessaires semble-t-il !). Donc que vous libériez les locaux. À moyen terme, les trois studios devraient être utilisés sur des accompagnements de groupes et des ateliers. Un sur des usages MAO [musique assistée par ordinateur, ndlr], deux sur des formations “classiques”. Sur ces deux derniers, l'un serait dédié aux groupes accompagnés par MixLab, l'autre sur des courtes résidences de création. » Une décision tardive, dont personne ne veut porter la responsabilité…
Poursuivez votre lecture
Il vous reste 76 % de l’article à lire. Obtenez un accès illimité.
Vous êtes déjà abonné.e ? Connectez-vous