FOCUS – Inauguré le vendredi 1er juin, le parking Cambridge, aussi appelé par la Métropole « le pavillon de la mobilité », sera mis en service le 18 de ce même mois. Situé sur la Presqu’île, ce bâtiment est un projet dont la Ville de Grenoble et la Métropole sont fières : il se veut multifonctionnel et environnementalement responsable.
La pavillon de la mobilité vient d’être inauguré le vendredi 1er juin. Situé au cœur de l’îlot Cambridge sur la Zac de la Presqu’île, le parking aura une capacité de 475 places, dont dix réservées aux véhicules électriques, et disposera d’une consigne à vélos de 50 places.
Pourquoi ce bâtiment de 11 millions d’euros sur la Presqu’île ? Tout simplement parce que la densité urbaine de ce secteur est amenée à doubler d’ici 2025, d’après les estimations de la Métropole. L’objectif est, dans cette optique, de faire coller le nombre de voitures avec le nombre de places de stationnement.
« La Ville de Grenoble et la Métropole renforcent à travers ce parking leur réputation d’Ecocité », s’est félicité le préfet de l’Isère, Lionel Beffre. Car la Métropole aspire à faire de ce bâtiment un exemple : « un espace mutualisé, innovant et écologique pour les mobilités ». Ce « pavillon de la mobilité » vise ainsi à inciter et accompagner l’usage partagé de la voiture, tout en faisant la promotion des modes de déplacement qui lui sont alternatifs.
« Ce bâtiment est une prouesse qui doit, dans le futur, devenir la norme à Grenoble », estime de son côté Vincent Fristot, adjoint municipal à l’urbanisme, logement-habitat et à la transition énergétique.
Un bâtiment “durable”
Si la Ville de Grenoble et la Métropole sont fières de ce bâtiment, c’est en partie pour son aspect durable, environnementalement parlant. Le système de récupération et de réutilisation de l’eau de pluie lui permet, tout d’abord, de bénéficier d’une autonomie totale, tant pour le nettoyage du parking que pour l’arrosage des jardins du toit-terrasse.
Si le toit-terrasse en question offre une vue imprenable sur la Presqu’île, il ne sera en revanche pas accessible au public. Pourquoi ? Pour une bonne raison : il a été imaginé comme un « refuge » en milieu urbain pour la faune et la flore.
L’éclairage du parking Cambridge a, quant à lui été conçu pour capter au maximum la lumière naturelle. Cela a été possible grâce à une structure mixte, entre béton et charpente métallique, laissant passer la lumière extérieure.
Pour finir, le système géothermique mis en place – qui permet de récupérer de l’énergie issue de la nappe phréatique – assure le chauffage du bâtiment en hiver et son rafraichissement en été.
Bien plus qu’un parking
Et le parking Cambridge ne se fait pas appeler « pavillon de la mobilité » pour rien : c’est plus qu’un parc de stationnement. Pour le président de la Métropole, Christophe Ferrari, « c’est un véritable bâtiment, dans lequel s’insèrent d’autres fonctions ».
Car l’objectif, à terme, est que le pavillon de la mobilité accueille des espaces commerciaux et des services ouverts sur la ville au rez-de-chaussée. Un espace fitness de 400 mètres carrés de l’enseigne grenobloise Fifty Nine est déjà prévu. Le bâtiment hébergera en outre un espace d’information et de services dédié à la mobilité. Enfin, il accueillera en 2019 un Café Vélo, où l’on pourra tout à la fois manger et faire réparer son deux-roues.
Un bâtiment multifonctionnel donc qui rejoint le réseau de parkings de Grenoble-Alpes Métropole et ses 21 ouvrages.
Emilan Tutot
Les tarifs du parking Cambridge