EN BREF – Ce samedi 2 juin, le Secours populaire isérois emmène au Musée de Grenoble près de deux cents personnes en situation de précarité, pour un après-midi de découverte. L’occasion de porter la lutte contre l’exclusion sociale sur le terrain culturel.
La précarité n’est pas seulement sociale, elle est aussi culturelle. C’est, en substance, le message que porte la Fédération de l’Isère du Secours populaire, association de lutte contre la pauvreté reconnue d’utilité publique. Samedi 2 juin, elle organise un après-midi au Musée de Grenoble pour près de deux cents personnes en situation de précarité qu’elle a l’habitude d’accueillir dans ses vingt-trois structures départementales.
« Nos objectifs renvoient à l’accès à la santé, à la culture, au sport, aux vacances, etc., nous explique Corinne Fromentin, coordinatrice départementale du Secours populaire. On n’est donc pas du tout sur une priorité d’aide alimentaire, même si, bien évidemment, c’est ce qu’on fait au quotidien lors de nos permanences. Nous sommes vraiment axés sur autre chose, dont la culture. D’où notre partenariat avec le Musée de Grenoble. »
« C’est une vraie découverte pour eux »
L’objectif, selon elle, est de « faire découvrir l’art » à ces personnes qui, pour la plupart, mettent rarement les pieds dans des structures culturelles. Dans cette optique, le Musée de Grenoble a concocté un programme à visée pédagogique, adapté à la fois aux enfants et aux adultes, avec plusieurs ateliers au choix. Puis la journée se terminera par un goûter offert par la Ville de Grenoble, en présence du maire Eric Piolle .
Cette visite au Musée n’est pas une première. Le partenariat avec le Secours populaire a été conclu en 2017 et a vocation à être reconduit tous les ans. Ainsi, le 21 octobre dernier, une première visite de ce type avait déjà rassemblé près de deux cents personnes. Quelques mois plus tôt, en janvier 2017, six enfants avaient par ailleurs eu droit à deux heures d’ateliers créatifs et avaient participé à la réalisation de deux grands tableaux.
Corinne Fromentin l’assure, les personnes accueillies sortent généralement très enthousiastes de leur visite, la première dans un musée d’art pour certaines d’entre elles. « Les retours sont positifs parce qu’il y a un tout petit pourcentage de gens qui ont eu l’opportunité d’aller au musée, commente-t-elle. C’est une vraie découverte pour eux. » Et peut-être le début d’un appétit culturel ?
Samuel Ravier