DÉCRYPTAGE – Interpellée par les Grenoblois sur l’état de saleté de la ville, la municipalité s’est décidée à resserrer la vis. La nouvelle équipe de trois agents assermentés pour verbaliser ne devrait pas chômer. Reste à croiser les doigts pour que la pédagogie fonctionne enfin… En attendant, la Ville communique abondamment sur la troisième édition de la journée dite de la « Belle saison », ce samedi 26 mai. Est notamment prévu un “plogging”, autrement dit une course à pied en ramassant les déchets.
À croire que les critiques déplorant la recrudescence de saleté en ville ont fini par arriver jusqu’aux oreilles des élus de la majorité…
Il y a quelques semaines, le maire Eric Piolle a pris son bâton de pèlerin pour se rendre au siège de la propreté urbaine de Grenoble. Et y « sonner la mobilisation générale pour embellir la ville ».
Pour marquer le coup, le maire a convoqué sur place les responsables des services propreté et espaces verts, Christian Hoffmann, président des unions commerciales du centre-ville de Grenoble LabelVille, Gilles Namur, président des unions de quartier de Grenoble, Lucille Lheureux, adjointe aux espaces verts et à la nature en ville, Antoine Back, élu du secteur 2, et Georges Oudjaoudi, vice-président délégué à la prévention, la collecte et la valorisation des déchets.
« Nous avons tous un rôle à jouer pour être fiers de notre ville !, estime Eric Piolle, maire de Grenoble. Puissance publique, habitants, acteurs économiques, associations : on s’y met tous ! » Tel est le credo de la municipalité grenobloise, qui organise pour la troisième année sa journée de la Belle Saison, le samedi 26 mai. L’union en somme pour faire face à la saleté en ville ?
Des poubelles en plus, des cendriers de poche, un nettoyage renforcé des tags…
Et qu’on ne vienne pas expliquer à la municipalité que les services Propreté urbaine et Espaces verts ne font pas leur travail. « La Ville fait sa part et agit à tous les niveaux », soutient le maire de Grenoble. Quoi que la Ville fasse, les rues ne seraient de toute façon jamais assez propres aux yeux de certains. Néanmoins, la municipalité n’est pas non plus aveugle et concède qu’il reste des points critiques et qu’il faut agir. Mais à moyens constants, budget contraint oblige.
Au menu, donc, du nouveau programme d’actions ? Un nouveau déploiement de poubelles grises est annoncé. Vont être renforcés le nettoyage des tags et la lutte contre l’affichage sauvage. Des cendriers de poche seront par ailleurs distribués et de nouveaux cendriers gris installés dans l’espace public, en coopération avec les bars et restaurants.
Les toilettes publiques seront mieux entretenues. La Ville va également poursuivre ses actions « coups de poing » sur certaines rues, deux fois par mois.
Enfin, elle assermente deux agents pour verbaliser les usagers non respectueux, pris en flagrant délit de non-ramassage de crottes de chien sur les trottoirs ou de jets de mégots par terre, ainsi que les auteurs de dépôts sauvages de déchets en tous genres.
Sur le versant collecte des déchets, la Métro veut aussi montrer bonne figure. La collecte des cartons auprès des commerçants est élargie à tout le centre-ville. Et des mini-déchetteries « allant au-devant des habitants » vont être mises en place, en même temps que la verbalisation des dépôts sauvages.
Une opération de pure com” ?
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