FIL INFO – Laurent Wauquiez ne veut pas de l’abaissement généralisé de la vitesse à 80 km/h sur les routes secondaires et le fait (une nouvelle fois) savoir. Le président de région plaide pour une application au cas par cas avec, à ses côtés, certains départements de la région Auvergne Rhône-Alpes, comme le député du Cantal Vincent Descœur (LR).
Le président de la région Auvergne Rhône-Alpes ne veut pas de l’abaissement généralisé de la vitesse à 80 km/h sur les routes secondaires et le fait savoir. Ce jeudi 26 avril, Laurent Wauquiez avait ainsi convié des représentants des départements de la région à ses côtés pour une nouvelle fois porter le fer contre la mesure du gouvernement et réclamer une application au cas par cas.
Tous n’ont visiblement pas suivi. Ou n’avaient pas été invités. Sur les pas de Laurent Wauquiez, présents à la conférence de presse et donc associés au communiqué qui a suivi, les départements de l’Allier, de la Drôme, de l’Isère, de la Loire et de l’Ain. Pour leur part absents, le Cantal, la Haute-Loire et le Rhône font toutefois partie des 28 départements à avoir en mars dernier demandé au gouvernement de faire machine arrière.
Sans l’Ardèche, le Puy-de-Dôme, la Savoie ni la Haute-Savoie
Restent les autres. Assez logiquement car à gauche de l’échiquier politique, l’Ardèche et le Puy-de-Dôme n’ont pas été conviés à faire consensus avec le numéro 1 des Républicains. Mais manifestement, la Savoie et la Haute-Savoie n’ont pas suivi…
Pour Laurent Wauquiez, dont l’objectif de s’ériger comme premier opposant à Emmanuel Macron ne fait plus de doute, cette mesure qui doit s’appliquer au 1er juillet prochain n’est rien d’autre qu’une mesure « technocratique qui accroît le déclassement des campagnes ».
« C’est typique d’une décision prise par des gens qui sont à Paris, qui ne voyagent qu’en métro, en TGV et en avion et qui ne comprennent rien au terrain, souligne le président de Région dans le communiqué. C’est tout autre chose quand vous utilisez votre voiture tous les jours et que vous prenez la D1091 entre Vizille et [le] Bourg‑d’Oisans ou encore la N7 entre Valence et Livron. »
« Avec la limitation à 80 km/h, impossible de dépasser les camions. Là, ce n’est plus 3 – 4 minutes que vous perdez ! » Une mesure qui, pour le président de Région, a par ailleurs un coût puisqu’elle imposerait de remplacer 20 000 panneaux à un coût évalué, à la louche, entre 3 et 5 millions d’euros.
Le 29 mars dernier, soixante-cinq députés emmenés par le Cantalien Vincent Descœur (LR) ont déposé une proposition de loi dans le même sens, visant à maintenir la vitesse de 90 km/h et à étudier son abaissement de 10 km/h au cas par cas, et au bon soin des acteurs locaux.
Pour les députés signataires, dont l’Altiligérien Jean-Pierre Vigier (LR) mais aussi le communiste André Chassaigne (Puy-de-Dôme), la mesure « décidée sans concertation avec le parlement et les élus locaux ignore les difficultés de déplacement dans les territoires ruraux et de montagne ». Des arguments en grande partie partagés par les sénateurs isérois Frédérique Puissat et Michel Savin (LR).
PC