FIL INFO – La Sémitag lance une nouvelle campagne de sensibilisation à la lutte contre le harcèlement sexiste sur son réseau Tag. Ses objectifs ? Jouer sur la caricature pour culpabiliser les harceleurs et déculpabiliser les victimes, et contrer la loi du silence pour favoriser la prévention autant que la verbalisation des comportements délictueux.
« Le harcèlement sexiste n’a pas sa place dans les bus et les tramways », tel est le slogan de la nouvelle campagne de la Sémitag, exploitant du réseau Tag (Transports de l’agglomération grenobloise), et du SMTC (Syndicat mixte des transports en commun) contre le harcèlement sexiste sur leur réseau. Une campagne qui démarre ce jeudi 26 avril.
Du point de vue esthétique, la communication de la Tag choisit l’angle de la caricature pour faire passer son message. « L’image fait sourire mais interpelle sur une situation sérieuse », explique la Sémitag, pour qui la caricature contribue à « culpabiliser les harceleurs et déculpabiliser les victimes ». Au passage, elle expérimente un logo « intersexe » et orné d’un ruban blanc, qui sera présent sur les visuels affichés ou les flyers distribués aux usagers.
Des expérimentations d’arrêt à la demande bientôt sur le réseau
La Sémitag rappelle des chiffres pour le moins alarmants : 87,5 % des femmes ont subi du harcèlement sexuel ou sexiste au cours des douze derniers mois, pouvant aller de regards insistants jusqu’à des insultes, des menaces ou des attouchements. Son objectif ? Mettre fin à la loi du silence. « Témoins ou victimes il est important de ne pas se taire », insiste-t-elle.
« Nous mettons tout en œuvre pour prévenir, sécuriser et verbaliser toutes personnes aux comportements déviants ou nuisibles », assure encore la compagnie de transports. Et de mettre en avant ses 75 agents, ses 1 800 caméras de surveillance et, naturellement, les boutons d’appel conducteur présents dans les tramways. Des « expérimentations d’arrêt à la demande » seront d’ailleurs prochainement menées sur le réseau.
La communication contre le harcèlement sexiste s’adresse également… au personnel de la Sémitag. Qui a pu la découvrir en avant-première dans l’entreprise, à travers son journal interne, sur les écrans ou encore les affichages des salles communes. La société attend enfin de ses salariés qu’ils portent un badge estampillé du nouveau logo « afin de montrer leur implication face au harcèlement sexiste ».