FIL INFO – L’amendement d’Olivier Véran visant à imposer le logo Nutri-Score dans la publicité a été rejeté en commission. Entré en vigueur à l’automne dernier, cet étiquetage nutritionnel simplifié apposé sur les denrées alimentaires n’est pas obligatoire. Le député de l’Isère veut l’imposer aux industriels d’une manière détournée.
La proposition du député de l’Isère Olivier Véran (LREM, ex-PS) de rendre obligatoire l’affichage Nutri-Score sur les messages publicitaires des denrées alimentaires a été repoussée. L’amendement au projet de loi issu des États généraux de l’alimentation a été rejeté le 18 avril dernier lors de son examen en commission.
Le logo Nutri-Score est un affichage allant de A à E et du vert au rouge pour évaluer la valeur d’un produit. Un étiquetage nutritionnel simplifié, cependant pas obligatoire, qui a fait l’objet d’un fort lobbying de la part des industriels et que le député marcheur de l’Isère, également médecin, comptait bien “imposer” de manière détournée en visant la publicité.
« C’est conforme au droit européen, ça ne coûte rien, et ça renforcera considérablement l’information aux consommateurs, avait alors argué le rapporteur général du projet de budget de la Sécurité sociale. J’espère convaincre le plus grand nombre au parlement de l’intérêt de cette mesure, pour laquelle je peux déjà compter sur le soutien du rapporteur du texte de loi et du groupe En Marche. »
Pour Stéphane Travert, une obligation serait une entrave au marché
Mais si le rapporteur, Jean-Baptiste Moreau (LREM), s’est dit favorable à la démarche, il a aussi jugé que la mesure devait être retravaillée avant son passage devant le parlement dans quelques semaines. Quant au ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation Stéphane Travert, il a estimé qu’une obligation serait une entrave au marché.
Le député de l’Isère voit, lui, dans ce logo un levier pour informer les consommateurs mais aussi pour pousser les industriels à faire des efforts. « Depuis la mise en place du Nutri-Score, Fleury-Michon a réduit la teneur en sel de certains de ses produits de 25 %, passant d’un classement C à A », souligne un de ses conseillers.
Olivier Véran est déjà à l’origine de la taxe soda votée en octobre dernier et qui prévoit de
PC