FIL INFO – La Commission de surendettement de l’Isère livre le bilan 2017 de la situation du surendettement des Isérois. Si le nombre de dossiers présentés est en baisse par rapport à l’année précédente, la dette moyenne est pour sa part en augmentation. Invariable d’une année sur l’autre, le nombre de “redépôts” demeure important.
Comme chaque année, la Commission de surendettement de l’Isère a livré le bilan 2017 de la situation du surendettement des Isérois. Composée de responsables de la Banque de France, mais aussi de représentants de créanciers comme d’associations de consommateurs, la Commission s’est au total réunie à 26 reprises au cours de l’année 2017.
Une nouvelle fois, le nombre de dépôts de dossier est à la baisse. Mais si cette baisse était, en 2016, inférieure à la tendance nationale, elle la rejoint et même la dépasse légèrement pour 2017. Ainsi, 3 411 dossiers ont été déposés sur le département de l’Isère, contre 3 670 en 2016. Soit une baisse d’environ 7 %, contre 6,7 % au niveau national.
Certaines données ne changent pas d’une année sur l’autre. Ainsi, le taux d’acceptation des dossiers demeure très important, supérieur à 90 %. Et les « redépôts », soit des dossiers déposés par des personnes qui ont déjà fait appel auparavant à la Commission, continuent à représenter une part importante, avec 46 % du volume total. Preuve que les « solutions pérennes » auxquelles aspirent la Commission pèsent parfois peu face aux situations de pauvreté.
Un endettement moyen en augmentation de 5 000 euros
Si le nombre de dossiers est moindre, l’année 2017 n’en est pas moins marquée par une nouvelle hausse des dossiers de « procédures de rétablissement personnel » (PRP), soit un effacement pur et simple de la dette face à une situation financière jugée trop dégradée, avec ou sans liquidation judiciaire. Les PRP représentaient 42 % des dossiers en 2016, contre 49 % en 2017.
De plus, l’endettement moyen des personnes est également en augmentation : il s’élève à 47 302 euros, soit 5 000 euros de plus qu’en 2016 (42 283 euros). « Cette évolution est essentiellement liée à la progression de l’encours moyen immobilier dans un contexte de nombre de dossiers avec bien immobilier supérieur en 2017 », explique la Commission.
Le non-emploi, facteur aggravant du surendettement
Quelle typologie de l’endettement en 2017 en Isère ? 84 % des dossiers comportent des dettes de la vie courante, sur lesquelles les arriérés locatifs pèsent dans 57 % des cas. Les crédits jouent également un rôle important, puisque 79 % des dossiers indiquent des crédits à la consommation, et 13 % des crédits immobiliers. En moyenne, un dossier contient neuf dettes différentes.
À noter également : 48,7 % des personnes surendettées vivent seules, en situation de célibat, de séparation, de divorce ou de veuvage. Dans plus d’un cas sur d’eux, il s’agit d’une personne âgée entre 35 et 54 ans. Enfin, la situation de non-emploi constitue un facteur classique de surendettement : moins d’un tiers des surendettés exerce une activité salariée, dans le cadre d’un CDD ou d’un CDI.