FIL INFO – Si l’unique réserve de la commission d’enquête a été levée, et quelques recommandations à priori prises en compte, le projet d’Area d’élargir l’A480 n’a pas encore passé toutes les étapes. En vue : l’enquête publique au titre de l’autorisation environnementale. En question, la résistance de la digue du Drac.
L’unique réserve posée par la commission d’enquête au réaménagement de l’A480 et du Rondeau est levée. Lors d’un comité de pilotage ce 23 avril, la société autoroutière Area, à la fois concessionnaire et maître d’ouvrage, s’est formellement engagée à assurer la continuité des écrans phoniques en bordure d’autoroute au droit des établissements Eurotungstène et Point P.
Alors que Area prévoit d’élargir de deux à trois voies l’A480 dans sa traversée de Grenoble, c’est le seul sujet qui posait véritablement question, les autres points étant relégués au rang de recommandations. Dix-sept recommandations au total qui, faut-il le rappeler, n’ont pas force de réalisation. Les deux maîtres d’ouvrage, Area et la Dreal pour le compte de l’État, ont apporté quelques éléments de réponse à quatre d’entre elles.
Une convention et 4,5 millions d’euros sur la table pour Vallier
Les nuisances vis-à-vis du groupe scolaire et du parc Vallier qui, avec l’aménagement de l’échangeur Catane, se “rapprochent” des voies de circulation ? Une convention a été conclue entre Area et la Ville de Grenoble qui prévoit des travaux de protection pour limiter les nuisances liées au bruit ou à la pollution de l’air. Pour ce faire, Area a d’ailleurs mis 4,5 millions d’euros sur la table.
Autre préoccupation majeure : la pérennité des verrous, notamment du verrou Nord, pour tenter de contenir le trafic aux portes de Grenoble. L’idée est là de créer une voie réservée aux véhicules à usages multiples entre le péage de Voreppe et la bifurcation A48/A480/RN481.
Pour l’heure, le projet n’en est qu’à ses tout premiers pas, celui de l’idée puisque Area n’a pas encore déposé son dossier de demande d’expérimentation. Elle devrait le faire « dans les prochains mois » promet le communiqué transmis par les services de la préfecture.
Quant à l’abaissement de la vitesse à 70 km/h maxi – un des points du protocole d’intention sur lequel s’étaient accordés les partenaires du projet –, elle est entre les mains du préfet. Une étude a été diligentée mais pour l’heure, on n’en connaît pas encore les résultats. À suivre donc, là aussi, tout comme l’amélioration de la desserte du réseau de voies de communication du quartier Navis à Échirolles où différentes hypothèses sont en cours d’instruction…
Les travaux prévus dès mars 2019
Le projet suit donc son cours selon le calendrier initialement défini. L’arrêté de déclaration publique, coup d’envoi du chantier, devrait tomber avant la fin de l’année pour des travaux prévus de mars 2019 à… 2023.
Reste toutefois une autre étape : celle de l’enquête publique au titre de l’autorisation environnementale qui devrait être lancée en septembre prochain. C’est elle qui doit notamment se pencher sur la fiabilité de la digue du Drac, un des points à plusieurs reprises soulevés dans l’enquête publique.
PC