FOCUS - La Métropole est désormais l'actionnaire public majoritaire de Gaz Électricité de Grenoble. Mais en échelonnant le rachat des actions jusqu'en 2042, elle laisse aussi la Ville de Grenoble garder la mainmise au conseil d'administration de la société publique locale. Gagnant-gagnant ?
La Métropole de Grenoble est désormais l'actionnaire public majoritaire* de Gaz Électricité de Grenoble (GEG), la société d'économie mixte locale délégataire du service public de distribution d'électricité et de gaz sur le territoire grenoblois.
La Ville de Grenoble a en effet cédé les deux tiers de ses titres de propriété comme le veut la loi.
Des actions rachetables jusqu'en 2042
Après le transfert de la compétence énergie, place au transfert de gouvernance ? Pas vraiment. Ou tout du moins pas tout de suite. Car la Métro ne rachètera pas cette année toutes les actions vendues 55 euros pièce par la Ville. Sur les 30 millions d'euros que lui coûteront les 552 413 actions**, elle n'en rachète en 2018 que pour 6 millions d'euros, histoire de ne pas trop piocher dans les caisses…
« Trente millions d'euros sur un plan pluriannuel d'investissement de huit cent millions, ce n'est pas peanuts [rien, ndlr] », soulignait le président de la Métro, le socialiste Christophe Ferrari vendredi 6 avril lors du conseil métropolitain.
La Métro a donc négocié avec la Ville de Grenoble l'échelonnement des paiements pendant vingt-quatre ans, jusqu'à la fin de la concession de GEG. Ainsi, jusqu'en 2042, la Métro va-t-elle débourser chaque année un million d'euros, net d'intérêts, pour finir de racheter ses parts. Cadeau les intérêts à taux zéro ? Pas vraiment…
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