FIL INFO – L’Université Grenoble-Alpes et le comité des Alpes de rugby ont signé le renouvellement de la convention du Centre universitaire de formation et d’entraînement rugby féminin, mardi 13 mars à l’Université Stendhal. Elle crée les conditions pour que les jeunes femmes puissent poursuivre à la fois études et pratique du rugby à haut niveau.
Elles sont treize étudiantes sportives de haut niveau membres du Centre universitaire de formation et d’entraînement (Cufe) rugby féminin. La plupart jouent au FCG Amazones, un club qui évolue actuellement en deuxième division. Et fera partie du Top 16, le nouveau championnat élite féminin, la saison prochaine.
Installations sportives, accompagnement médical, logement…
Mardi 13 mars, la convention, datant de 2012, qui liait l’Université Grenoble-Alpes (UGA) et le comité des Alpes de rugby a été renouvelée à l’Université Stendhal, sur le domaine universitaire.
« Cette convention permet de mutualiser des moyens entre les milieux sportif et universitaire pour créer les conditions optimales de réalisation du double projet sport et études de ces jeunes filles », résume Philippe Giroud, chargé de mission sport de haut niveau à l’Université Grenoble-Alpes. Une structure qui regroupe quatre établissements : l’UGA, Grenoble INP, Sciences Po Grenoble et l’Ensag (École nationale supérieure d’architecture de Grenoble).
Toutes ces joueuses ne font pas des études en Staps (Sciences et techniques des activités physiques et sportives). Loin de là. Sciences du langage, arts du spectacle, information-communication, droit, école d’infirmière… les formations suivies sont variées.
Le rugby féminin en forte expansion
À travers cette convention, l’université met à disposition des joueuses des installations sportives, un accompagnement médical et paramédical et la possibilité d’accéder à des logements. Le comité des Alpes, lui, délègue des cadres techniques qui viennent les entraîner.
« Tout cela permet d’augmenter la qualité et la quantité de l’entraînement, de mieux se coordonner en termes d’activités quotidiennes entre études et sport pour éviter une perte de temps et engendrer de la fatigue. Cela crée aussi une sorte d’unité de lieu, le campus, où une bonne partie du double projet peut se réaliser », explique Philippe Giroud.
« Cette convention est importante pour nous parce qu’elle consacre le haut niveau et le développement du rugby féminin », indique de son côté Yves Chenal, président du comité des Alpes de rugby.
Le rugby féminin connaît en effet un fort développement en France. Le comité des Alpes le constate. « Nous avons 16 000 licenciés au total, entre dirigeants et pratiquants. La part des filles est de 8 %, mais le rugby féminin progresse de 5 % par an en moyenne alors qu’il y a une baisse chez les hommes. »
Laurent Genin