FIL INFO – Les membres du personnel du lycée Roger Deschaux de Sassenage se sont rassemblés sur le parvis du rectorat, ce mercredi 14 mars, pour protester contre la suppression d’un poste de secrétaire des élèves. Une mesure qui, si elle est approuvée, touchera également les emplois administratifs de cinq autres établissements de l’académie de Grenoble, à compter de la rentrée 2018.
Ils étaient une quarantaine, personnels et syndicalistes confondus, à s’être rassemblés devant le rectorat de Grenoble, ce mercredi, en tout début d’après-midi. L’objectif de cette mobilisation ? S’opposer à la suppression de six postes de personnel administratif sur l’ensemble de l’académie de Grenoble, à partir de septembre prochain.
Une décision que « la commission technique académique doit acter cet après-midi », explique Christine Favaro, secrétaire d’intendance auprès du lycée polyvalent Roger Deschaux de Sassenage. Qui précise : « Avec ce rassemblement, nous essayons de mettre la pression* ».
« On ne se bat pas pour nous. […] On se bat pour nos élèves »
« Le 2 mars dernier, nous avons appris officiellement par le rectorat que le poste de notre secrétaire des élèves serait supprimé. Depuis, l’ensemble du personnel est mobilisé », raconte Christine Favaro. Après avoir envoyé un courrier au recteur, « nous avons en effet déposé un préavis de grève, reconductible à compter du 20 mars ».
La lutte s’est poursuivie, aujourd’hui, sur le parvis du rectorat. « On ne se bat pas pour nous. […] On se bat pour nos élèves, qui ne vont pas faire leurs dossiers de bourses tous seuls. On se bat pour qu’ils aient les mêmes chances que les élèves d’Europole », scandait avec entrain une manifestante, dont le poste de secrétaire a été supprimé. Et un autre secrétaire de lui faire écho : « C’est nous qui faisons le lien avec les élèves, on est le ciment. »
En plus du lycée sassenageois, cette suppression de postes vise cinq lycées professionnels et technologiques allant de la Haute-Savoie à l’Isère. Parmi ceux-ci, le lycée polyvalent Louise Michel, à Grenoble et celui de Vizille. Des établissements « où il y a toujours besoin du personnel », souligne Christine Favaro, car ils accueillent « une population de catégorie professionnelle faible, avec nombre d’élèves allophones ».
Vers une réforme de la fonction publique ?
Autre source d’inquiétude : les suppressions de postes dans « les centres d’informations et d’orientation de Grenoble et Saint-Martin‑d’Hères », s’alarment pour leur part certains membres du personnel éducatif. C’est pourquoi ils ont décidé de s’unir au rassemblement, côte à côte avec les syndicats FO, Sud, CGT et FSU.
Les manifestants du lycée Roger Deschaux annoncent d’ailleurs leur intention de rejoindre le mouvement de grève nationale, prévu le jeudi 22 mars.
L’occasion, pour ces derniers, de s’opposer au programme de réforme de l’administration lancé par le Premier ministre Édouard Philippe en octobre dernier.
Un plan qui, selon les estimations des syndicats, prévoit la suppression de 120 000 emplois dans la fonction publique, dont 200 postes administratifs au sein des établissements scolaires de toute la France.
GC
* Suite à la mobilisation, le rectorat a reçu une commission du personnel et déclaré son intention de « suivre les directives du ministère », relate Christine Favaro. Entre temps, le conseil technique à été annulé. Il sera reporté au vendredi 23 mars.