FIL INFO – Le président du Département de l’Isère réclame l’abandon par le gouvernement de son projet de limiter à 80 km/h la vitesse maximale sur les routes secondaires. Dans un courrier adressé au Premier ministre, Jean-Pierre Barbier et vingt-sept autres présidents de Conseils départementaux préconisent de déroger au cas par cas aux 90 km/h.
Dans une lettre ouverte adressée au Premier ministre, vingt-huit présidents de conseils départementaux*, dont Jean-Pierre Barbier, président du Département de l’Isère, demandent au gouvernement d’abandonner son projet de limiter la vitesse à 80 km/h sur les routes départementales.
La mesure prévoit une baisse de la vitesse maximale de 10 km/h sur les axes à 2×1 voies sans séparateur central dans le but de sauver entre trois cents cinquante et quatre cents vies par an. Quatre cent mille kilomètres de routes secondaires sont concernés.
Alors que la mesure doit entrer en vigueur le 1er juillet 2018, les signataires mettent en avant un potentiel impact négatif de cette mesure sur les populations habitant dans les campagnes. « Les habitants des territoires ruraux sont directement impactés par cette mesure, la voiture constituant souvent le seul moyen de transport de proximité », soulignent les élus dans leur courrier à Édouard Philippe.
Les signataires demandent la possibilité de déroger au cas par cas
“Marche arrière toutes !” réclament les élus, qui prônent le maintien de la limitation de vitesse à 90 km/h, avec néanmoins la possibilité de déroger au cas par cas sur les secteurs les plus accidentogènes.
Une évaluation de cette mesure sera réalisée en 2020, a de son côté annoncé la ministre des Transports Élisabeth Borne. En attendant, l’État va devoir remplacer tous les panneaux de signalisation correspondants. Ce qui devrait coûter au bas mot entre 2 et 3 millions d’euros.
PC
- * Les autres signataires sont les présidents des Conseils départementaux de l’Aisne, des Ardennes, de l’Aube, de l’Allier, des Hautes-Alpes, du Calvados, du Cantal, de Charente, Corrèze, de la Creuse, de l’Essonne, de l’Indre, de l’Isère, du Jura, de Haute-Loire, du Loiret, de la Manche, de la Marne, de la Haute-Marne, de la Meuse, de la Moselle, du Nord, de l’Orne, du Rhône, de Saône-et-Loire, du Val-d’Oise et de l’Yonne.