FIL INFO – Le conseiller régional d’opposition et fondateur du Samu social Stéphane Gemmani signe une tribune dans le Huffington post pour livrer aux députés ses propositions en faveur de l’accueil des immigrés. Et plaide pour de nouvelles structures d’hébergement s’adressant autant aux étrangers qu’aux « natifs » en difficultés.
Pourtant proche de La République en marche, Stéphane Gemmani maintient ses inquiétudes face à la loi sur l’immigration à l’étude par le gouvernement. Après avoir adressé une lettre à Emmanuel Macron pour dénoncer la fin de l’hébergement inconditionnel voulue par le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb, le conseiller régional d’opposition adresse à présent des propositions aux députés « afin de favoriser l’accueil des immigrés ».
Permettre aux association de se porter garantes des étrangers
C’est dans la page Blogs du Huffington post que Stéphane Gemmani signe une tribune pour présenter ces propositions. En premier lieu, il suggère que les associations d’accueil agréées par l’État puissent se porter garantes d’un demandeur de permis de séjour en France. En effet, un étranger doit pouvoir présenter la garantie que son séjour sur le territoire sera financièrement couvert. Or, actuellement, seuls les particuliers et les entreprises peuvent se porter garants.
En se portant garantes, les associations pourraient ainsi « proposer une garantie de prestation de gite et de couvert pendant une durée à définir pour les demandeurs de permis de séjour ». Et permettre encore aux personnes concernées par cette garantie d’obtenir un permis de travail, ainsi qu’un accès à la CMU.
Créer des structures d’hébergement diffuses sans limite de temps
La deuxième proposition concerne autant les populations migrantes que « certains natifs ». Rappelant la promesse d’Emmanuel Macron de ne plus voir personne dormir dans la rue, Stéphane Gemmani appelle à une « véritable politique d’hébergement d’urgence pour tous ». Et demande la mise en place d’un « hébergement diffus, permanent et réparti entre communes sur de petites unités ».
Le conseiller régional, fondateur du Samu social, explique que les lieux d’hébergement diffus sont plus adaptés aux besoins actuels des personnes en difficultés. Accéder directement à un logement se heurterait en effet, juge-t-il, à des problématiques de ressources insuffisantes, de situations administratives complexes, ou encore de santé ou d’addictions.
Stéphane Gemmani plaide donc pour la création et la généralisation « d’habitations communautaires de petites tailles », dans lesquelles les personnes pourraient rester sans limite de temps et renouer des liens avec la société. « Une loi incluant ces dispositions conduirait à une véritable révolution d’une politique d’accueil qui a largement échoué jusqu’à présent », estime-t-il. Avant de se juger sur la ligne d’un Macron « qui cherche à libérer les initiatives des citoyens ».